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Essaie de production et composition chimique des asticots élevés sur des substrats locaux au Sud-Kivu (RDC)
Abstract
Objectifs : Ce travail visait à évaluer la productivité des substrats disponibles localement ainsi que la composition chimique des asticots élevés sur ces substrats afin de proposer aux éleveurs du milieu les sources alternatives des protéines, peu concurrentielles avec l’homme.
Méthodologie et résultats : L’expérience était menée dans un hangar en bâche ouvert, de 11 m de long, 5 m de large et 2 m de hauteur au CRSN/Lwiro. Elle a porté sur 9 substrats dont 3 d’origine végétale et 6 d’origine animale pour produire les asticots. Après la capture manuelle des mouches sur différents substrats, l’identification a été faite sur base leurs caractères morphologiques au laboratoire d’entomologie du CRSN/Lwiro. Pour les paramètres de production, 40 asticots par traitement ont été prélevés afin de déterminer la taille moyenne des asticots. Quant à la composition chimique, les échantillons d’asticots ont été séchés à l'étuve à 70°C puis broyés et directement analysés pour déterminer les teneurs en glucide, protéines brutes et en matières grasses. Les résultats obtenus révèlent la présence de trois familles de mouches : Calliphoridae, Muscidae et Sarcophagidae qui sont impliquées dans la ponte sur différents sous-produits utilisés comme substrats. Il a été aussi observé que les substrats d’origine animale sont les plus productifs en asticots par rapport à ceux d’origine végétale y compris les crottes de chèvres dont la production était nulle (0,00756˂0,05). Quant à la composition chimique des larves, elle dépend en majeur partie des substrats alimentaires sur lesquels elles sont produites, mais également de leur stade de développement. Ainsi, les larves du 4e cycle de production sont plus riches en protéine, glucide et lipide que celles du 1re, 2e et 3e cycle.
Conclusion et application des résultats : Enfin, les asticots de ces trois familles de mouches peuvent donc constituer les sources locales des protéines surtout à leur 4e cycle et ainsi réduire le coût exorbitant lié à la nutrition animale afin de combattre la concurrence alimentaire entre l’homme et les animaux. La valorisation des déchets produisant les asticots constitue aussi un moyen d’assainir les milieux et de lutter contre la pollution atmosphérique.
Mots clés : Asticots, substrats, productivité, composition chimique, RD Congo