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Modes de gestion des terres dans la zone tampon de la réserve de biosphère de la Pendjari
Abstract
Objectif: La présente étude relative à l'impact des méthodes de gestion des terres riveraines mises en oeuvre dans le parc de la Pendjari vise à mettre en évidence les conséquences des pratiques mises en oeuvre sur la conservation dudit parc.
Méthodologie et résultats: Pour ce faire, une enquête a été réalisée et portait sur 130 producteurs dans neuf (9) villages riverains du parc, sur les deux axes Tanguiéta-batia et Tanguiéta porga stratifié autour du parc. Elle s’est focalisée sur les systèmes de culture observés et leur impact sur la conservation des écosystèmes. Le traitement des données a été effectué sur la base d'une matrice brute de données sur 130 producteurs riverains. Dans un premier temps, la matrice brute a été soumise à un AFC (Factors Components Analysis), une classification hiérarchique, des tests de variance tels que le test non-paramétrique de kruskal wallice et les tests d'indépendance de khi 2 (x2). Les principales menaces à la conservation des ressources du parc identifiées sont la dégradation physique des sols due à l'utilisation de machinerie lourde (tracteur) entraînant le compactage du sol et une diminution de leur porosité et également la dégradation chimique des sols due à l'utilisation croissante de surdoses d'engrais minéraux (chimiques) provoquant l'acidification et l'asphyxie du sol. Il ressort également de l'analyse socio-économique que les catégories de producteurs les plus menaçantes pour la conservation de la biodiversité dans cette réserve sont, d'une part, les producteurs de l'axe Tanguiétaporga (1ère auréole) qui ont largement adopté la culture du coton et la mécanisation avec l'utilisation de tracteurs qui ont un impact négatif sur les sols. En outre, ils menacent la biodiversité en convertissant l’écosystème forestier en terres agricoles.
Conclusion et application des résultats: Les principales menaces qui pèsent sur les écosystèmes autour du parc de la Pendjari sont la dégradation physique et chimique qui est principalement due à l'adoption généralisée de la culture du coton qui induit l'utilisation de machines lourdes et de produits chimiques. Ainsi, la prise en compte de ces menaces par l’organe de gestion du parc (CENAGREF-Centre National de Gestion des Réserves de Faune) et l'adoption d'une agriculture plus biologique pourrait améliorer la conservation de cet écosystème forestier. Dans un but d’approfondissement, une étude sur la qualité des eaux (rivière Pendjari et mares) du parc devrait être envisagée pour évaluer l’état de l’écosystème suite aux activités anthropiques, gage de la conservation de la faune sauvage.
Mots clés: écosystème forestier, systèmes de culture, parc Pendjari, agriculture extensive
English Abstract
Objective: The present study related to the impact of the riparian land management methods implemented in the Pendjari Park aims to highlight the various consequences of these implemented methods or technics on this Park ecosystem conservation.
Methodology and Results: To achieve this, a survey was carried out in nine (9) villages bordering the park on the two Tanguiéta-batia and Tanguiéta porga axes laminated around the park and concerned 130 producers. They focused on the observed cropping systems and their impact on ecosystem conservation. Data processing was done on the basis of a raw matrix of data from 9 surveys. As a first step, the raw matrix was subjected to an AFC (Analysis Factors Components), a Hierarchical Classification, a tests of variance such as the nonparametric test of kruskal wallice and the tests of independence of khi 2 (x2) in order to highlight the typology of the producers and the different relations among them. It shows that riparian populations greatly influence the sustainable conservation of the reserve through practices such as: the high rate of mineral fertilization, short fallow periods, extensive agriculture and illegal exploitation of Park resources. The main threats to the conservation of park resources identified are the physical degradation of soils due to the use of heavy machinery (tractor) causing soil compaction and a decrease in their porosity. Also chemical soil degradation due to the increasing overdose use of mineral (chemical) fertilizers causing acidification and soil asphyxiation. It is also apparent from the socio-economic analysis that the most threatening categories of producers for the conservation of biodiversity in this reserve are, on the one hand, the producers of the Tanguiéta-porga (1st halo) axis who have largely adopted Cotton cultivation and mechanization that induces the use of tractors that have a negative impact on soils. In addition, they threaten biodiversity by converting large forest ecosystem to agricultural land.
Conclusion and application of the results: The main threats to ecosystems around the Pendjari Park are the physical and chemical degradation that is mainly due to the widespread adoption of cotton cultivation which induces the use of heavy machinery and chemicals. Thus, the consideration of these threats by the park management office (CENAGREF) and the adoption of more organic agriculture could improve the conservation of this forest ecosystem. For deeper understanding of impacts, a water quality study of Pendjari river and related ponds of the park should be considered to assess the state of the ecosystem as a result of anthropogenic activities, a guarantee of wildlife conservation.
Keywords: Forest ecosystem, cropping systems, Pendjari Park, extensive agriculture