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Données préliminaires sur le paludisme humain en zones rurale et sémi-urbaine du département du Nkam (Littoral-Cameroun)
Abstract
Objectif : Cette étude évalue les connaissances et les pratiques des populations sur le traitement et la prévention du paludisme et détermine la transmission du paludisme en zones rurale et sémi-urbaine du département du Nkam.
Méthodologie et résultats : Un questionnaire a été administré aux populations de Bodiman et Yabassi, localités rurale et semi-urbaine, en mai 2015. Les captures de moustiques sur volontaires ont été effectuées à l’intérieur de 7 habitations par site, de juillet à septembre 2015, au rythme de 2 nuits consécutives par mois. L’infectivité des vecteurs a été déterminée par le test ELISA-CSP. 73,17% (n= 513) d’interviewés connaissaient les vecteurs du paludisme alors que seulement 9,46% (n= 63) connaissaient le germe. La moustiquaire était l’outil de prévention le plus utilisé à Bodiman (100%) et Yabassi (38,46%). Le montant mensuellement dépensé par les ménages contre le paludisme s’élevait à 2,31€ et 16,01€ en moyenne, respectivement à Bodiman et Yabassi. La majorité d’interviewés à Bodiman (n= 98 ; %=49,49) et Yabassi (n=198 ; %= 42,31) se rendaient à l’hôpital en cas de paludisme. En outre, 37 833 moustiques dont 35 961 à Bodiman et 1 872 à Yabassi ont été capturés. An. gambiae (81,82%) et An. coluzzii (18,18%) étaient les membres du complexe Gambiae identifiés ; An. coluzzii (59,26%) étant le plus représenté à Yabassi, et An. gambiae (81,82%) à Bodiman. Les indices sporozoïtiques d’An. gambiae s.l. étaient de 0% à Bodiman et de 2,15% à Yabassi.
Conclusion et application : L’association de la lutte antilarvaire aux méthodes existantes de lutte antivectorielle par les pouvoirs publics contribuerait à baisser les fortes densités agressives observées à Bodiman de manière à réduire le budget alloué au paludisme par les ménages.
Mots-clés : Connaissances, pratiques, transmission, paludisme, Bodiman, Yabassi.