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Impact du mode de prélèvement sur la faune de l’Unité Forestière d’Aménagement (UFA) MOKABI-DZANGA au nord du Congo Brazzaville
Abstract
Objectif : L’objectif général de la présente étude consistait à évaluer les dégâts occasionnés par les opérations de l’exploitation forestière sur la faune sauvage dans l’Unité Forestière d’Aménagement (UFA) de MOKABI-DZANGA, notamment dans l’Assiette Annuelle de Coupe (AAC) 2010 au Nord du Congo. Les objectifs spécifiques dont le but est de gérer durablement les ressources naturelles dans une unité d’exploitation forestière se résument à déterminer
• i1 les groupes d’espèces animales les plus prélevés par sexe, et par l’importance de la pression de la chasse sur les différentes espèces des Céphalophes ;
• i2 les quantités et la répartition du stock de gibier prélevé selon l’état de conservation,
• i3 l’importance relative du piégeage et du fusil.
Méthodologie et résultats : Une équipe de 15 chasseurs et 15 commerçants de viande de brousse étaient identifiés dans les villages riverains était sélectionnée pour atteindre nos objectifs. Il ressort de nos résultats que, le groupe d’espèce de Céphalophus représente (70%) était plus menacé suivi des petits primates (10%), des Suidaes (5%) et Rongeurs (3%). Les enquêtes menées révèlent qu’une biomasse globale de 4359,50kg était prélevée. La viande fumée avait un pourcentage très élevé (66,95%) que la viande fraiche (33,05%). Ainsi, les commerçants de cette activité ont une préférence sur la viande fumée que sur la viande fraiche. Par conséquent, la répartition par sexe indique que les mâles étaient plus abattus que les femelles. Les adultes faisaient l’objet d’un prélèvement plus important suivi des sub-adultes puis des vieux. Parmi les espèces, le Cephalophus callipygus était plus abattu suivi du Cephalophus monticola, du Cephalophus dorsalis, du Cephalophus sylvicultor et du Cephalophus nigrifons. De plus, on constate que la pratique des pièges est plus importante que celle du fusil.
Conclusion et application of résultats : Les résultats de cette étude montrent que l’ouverture des pistes forestières par l’exploitant occasionne une hémorragie désastreuse de la biomasse faunique. Des efforts doivent être entrepris par la société forestière propriétaire de l’UFA en vue d’améliorer et de minimiser l’impact des opérations forestières sur la faune.
Mots clés : Faune sauvage, Céphalophes, Chasse, Impact, Assiette Annuelle de Coupe, Mokabi-Dzanga.