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L’apport des faibles doses d’engrais minéraux permet-il d’accroitre le rendement du maïs cultivé à forte densité ? Un exemple avec deux variétés de maïs à Lubumbashi
Abstract
Objectifs : Une expérimentation évaluant les effets de la densité de semis et de la fertilisation minérale sur le rendement du maïs, a été conduite à la ferme Kasapa de l’Université de Lubumbashi, de novembre 2012 à juin 2013.
Méthodologie et résultats : Les effets combinés de deux densités de semis (33333 plants.ha-1 et 53333 plants.ha-1) et trois doses d’engrais (0, 300kg NPK+200kg urée et 400kg NPK+800kg urée) ont été étudiés sur deux variétés de maïs (PAN 53 et Unilu) dans un dispositif split split plot à 3 répétitions. Les observations ont porté sur les paramètres végétatifs, phytosanitaires et de rendement. Les doses d’engrais ont influencé la variation des tous les paramètres de croissance végétative. Le meilleur taux de levée est observé sans apport d’engrais minéraux (79% pour UNILU et 67 % pour PAN 53), alors que la taille des plantes augmente avec la forte dose d’engrais (400 Kg NPK + 800 Kg Urée). Parallèlement, la forte dose a augmenté la résistance à la cercosporiose et à l’helminthosporiose de la variété PAN 53. En revanche, cette variété s’est montrée sensible à la verse, alors que la variété locale résiste en l’absence de doses d’engrais minéraux. Par ailleurs, la forte dose d’engrais et la forte densité de semis ont généré des meilleurs rendements en maïs ; PAN 53 donnant des rendements nettement supérieurs (7,5±2,9 t.ha-1).
Conclusion et application : La faible dose d’engrais (300 Kg NPK + 200 Kg Urée) et la forte densité de semis (53333 plantes/ha) restent recommandables pour une intensification de la maïsiculture dans la zone d’étude, dans le contexte socioéconomique de cherté des engrais minéraux décriés par les agriculteurs.
Mots clés : maïs, densité de semis, dose d’engrais, variété, Lubumbashi