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Approche semi-quantitative de la minéralisation des aquifères schisteux en zone équatoriale de transition : Cas de la région Sikensi-Agboville (Côte d’Ivoire)
Abstract
L’aquifère des schistes (Sikensi-Agboville) compte d’importants ouvrages permettant l’approvisionnement en eau potable des populations locales. Toute fois, la couleur et le goût inhabituels, par endroit, des eaux prélevées sont quelques peu inquiétants, bien qu’aucun risque sanitaire grave n’est jusqu’à présent décelé. Pour tenter d’apporter un élément de compréhension à cette question, nous utilisons la géochimie des roches, la
minéralogie et l’hydrochimie pour étudier les interactions entre l’eau et son aquifère. Les résultats montrent que les schistes en question sont constitués d’albite, de chlorites, de micas noirs, d’épidotes, du sphène et de l’apatite, susceptibles de fournir leurs cations majeurs à la nappe. La dissolution incongruente de ces minéraux au contact de l’eau à pH 6 et à ~26 °C, montre que le Na+ provient majoritairement de l’albite et le Mg2+ des chlorites, qui sont en proportion considérable dans les schistes, avec des concentrations respectives de ~0,463 mmol.L-1 et de ~0,171 mmol.L-1. Un faible taux de 0,025 mmol.L-1 de Mg2+ est fourni par la biotite tandis que le K+, avec une concentration de ~0,018 mmol.L-1, provient à la fois de la biotite et de l’annite. La principale source du Ca2+ concerne les épidotes, avec un taux de ~0,188 mmol.L-1 puis viennent l’apatite et le sphène, avec des taux moyens respectifs de 0,251 mmol.L-1 et de ~0,090 mmol.L-1.
Mots clés: Nappe, silicates, hydrolyse, interaction, concentration, cations majeurs.