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Profil hormonal féminin et pronostic de la réponse à la stimulation ovarienne au cours de l’Assistance Médicale à la Procréation: Expérience du Burkina Faso
Abstract
Après une année de fonctionnement de la première unité d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) du Burkina Faso, ce travail avait pour objectif d’analyser les résultats préliminaires. Un échantillon de 50 femmes âgées de 24 à 50 ans avec une moyenne 36 ± 5 ans ayant pris part à au moins un cycle de Fécondation in vitro (FIV), a bénéficié de dosages hormonaux à J3 et la réponse ovarienne appréciée par le nombre de follicules matures ponctionnés, le nombre d’ovocytes et d’embryons obtenus. Les anomalies hormonales les plus fréquentes étaient l’hyperoestradiolémie avec 30%, l’hyperprolactinémie avec 24%, l’élévation du taux de FSH (Follicle Stimulating Hormon) avec 10% et la baisse du taux de LH plasmatique (Luteinising Hormon) avec 28%. Le résultat de l’AMP après une année est de 9 grossesses sur 50 soit 18%. Les femmes avec un taux de FSH à J3 inférieur à 12 mUI/mL étaient moins âgées, avaient plus de follicules antraux. Après stimulation ovarienne, elles ont aussi obtenu plus de follicules, d’ovocytes et d’embryons que les femmes ayant un taux de FSH >12 mUI/mL. Le taux de grossesse était plus bas (12,5 contre 19,04) lorsque le taux de FSH était au dessus de 12 mUI/mL et aucune femme n’était enceinte lorsque ce taux excédait 24 mUI/ml. De même, le taux de grossesse était nul lorsque le rapport FSH/LH était supérieur à 2. L’analyse de la réponse ovarienne en fonction du profil hormonal des patientes à J3 du cycle menstruel confirme l’intérêt de ces paramètres dans la sélection des patientes aux chances raisonnables de réussite.
Mots Clés: Hypofertilité féminine, hormones, ovaires, FIV