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Impact de l’épandage de déchets urbains sur les communautés bactériennes de sols agricoles dans la périphérie de Ouagadougou, Burkina Faso
Abstract
Les objectifs de cette étude sont d'évaluer l'influence de certaines activités anthropiques comme l’épandage de déchets urbains sur des terres agricoles qui sont susceptibles de favoriser l’émergence et/ou la
dissémination d’agents pathogènes. L’évaluation de l'influence de l’épandage de déchets urbains bruts sur les communautés bactériennes des sols et l’abondance de bactéries pathogènes opportunistes de l’homme a été réalisée. Des sols amendés ou non (Témoin) en déchets ont été échantillonnés sur trois sites de la zone périurbaine de Ouagadougou (Burkina Faso). L’impact sur la communauté bactérienne totale indigène et le risque de dissémination de pathogènes a été évalué par des dénombrements de bactéries cultivables (microflore hétérotrophe cultivable, bactéries indicatrices de contamination fécale et espèces pathogènes de l’homme), ainsi que par une analyse de la structure génétique de la communauté bactérienne par une approche indépendante de la culture (méthode ARISA pour Automated Ribosomal Intergenic Spacer Analysis). Les résultats montrent un enrichissement en bactéries totales cultivables et une modification de la structure génétique des communautés bactériennes dans les parcelles amendées. L’absence de détection de pathogènes tels que les entérocoques et coliformes fécaux, Staphylococcus aureus et pathogènes opportunistes de l’homme
(Pseudomonas aeruginosa) suggèrent que les amendements ne sont pas sources de ces pathogènes et ne les sélectionnent pas au sein des communautés. Cependant, le suivi des populations de l’espèce Stenotrophomonas maltophilia, pathogène opportuniste de l’homme fréquemment retrouvé dans les sols, a révélé l’enrichissement
de ces populations dans les parcelles amendées. Ces travaux montrent que les activités anthropiques d’épandage de déchets sur des terres agricoles pourraient présenter des risques sanitaires et environnementaux.
dissémination d’agents pathogènes. L’évaluation de l'influence de l’épandage de déchets urbains bruts sur les communautés bactériennes des sols et l’abondance de bactéries pathogènes opportunistes de l’homme a été réalisée. Des sols amendés ou non (Témoin) en déchets ont été échantillonnés sur trois sites de la zone périurbaine de Ouagadougou (Burkina Faso). L’impact sur la communauté bactérienne totale indigène et le risque de dissémination de pathogènes a été évalué par des dénombrements de bactéries cultivables (microflore hétérotrophe cultivable, bactéries indicatrices de contamination fécale et espèces pathogènes de l’homme), ainsi que par une analyse de la structure génétique de la communauté bactérienne par une approche indépendante de la culture (méthode ARISA pour Automated Ribosomal Intergenic Spacer Analysis). Les résultats montrent un enrichissement en bactéries totales cultivables et une modification de la structure génétique des communautés bactériennes dans les parcelles amendées. L’absence de détection de pathogènes tels que les entérocoques et coliformes fécaux, Staphylococcus aureus et pathogènes opportunistes de l’homme
(Pseudomonas aeruginosa) suggèrent que les amendements ne sont pas sources de ces pathogènes et ne les sélectionnent pas au sein des communautés. Cependant, le suivi des populations de l’espèce Stenotrophomonas maltophilia, pathogène opportuniste de l’homme fréquemment retrouvé dans les sols, a révélé l’enrichissement
de ces populations dans les parcelles amendées. Ces travaux montrent que les activités anthropiques d’épandage de déchets sur des terres agricoles pourraient présenter des risques sanitaires et environnementaux.