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Variation de la réponse à l’endomycorhization en pépinière des plants issus de deux semenciers de karité au Burkina Faso
Abstract
Le karité (Vitellaria paradoxa C.F. Gaertn) est un arbre d’importance écologique et économique considérable dans la zone soudanienne d’Afrique, mais qui présente l’inconvénient de pousser très lentement
au jeune âge. Pour lever cette contrainte, une expérience a été menée en pépinière en vue d’évaluer sa réponse au phosphore et à l’inoculation endomycorhizienne. Différents inocula de champignons mycorhizogènes à
vésicules et arbuscules (MVA) comprenant quatre isolats locaux (désignés par N°3 , N°11, BWG et T16), et trois souches de référence (Glomus aggregatum, G. intraradices et G. mosseae), ont été évalués pour leur
performance à stimuler la croissance et la nutrition minérale de plantules de karité. Des plantules issues de deux semenciers localisés à Gonsé et à Korsimoro ont été inoculées séparément sur un sol sableux stérilisé à
l’autoclave, en présence ou non de phosphore (0 ou 5 mg P plant-1). Des plants non-inoculés ont servi de témoins. Le dispositif était un split plot en blocs avec quatre répétitions. Au bout de 12 mois de culture, les
plants inoculés étaient mycorhizés. Cependant, hormis les vésicules, très peu de structures fongiques intraradiculaires étaient colorées, ce qui a empêché l’évaluation du taux de mycorhization. En moyenne, les plants
issus de la semence de Korsimoro ont montré la biomasse des parties radiculaires la plus élevée, et le plus faible ratio de biomasses aérienne/ racinaire (A/S) (P<0.05). De plus, une interaction significative semence x
MVA a été observée pour le ratio A/S et les prélèvements des parties aériennes en azote et phosphore (P<0.01). Les plants issus de la semence de Korsimoro ont été plus sensibles aux MVA que ceux de Gonsé, et ont permis une discrimination nette de l’efficacité des inocula pour les prélèvements d’azote et de phosphore. Dans ce cas,
l’utilisation de Glomus sp. a réduit en moyenne de 26-28% ces prélèvements, comparativement aux valeurs observées en présence des isolats locaux. L’implication de ces résultats sur les possibilités d’amélioration de la croissance du karité et de son adaptation aux sols carencés en éléments minéraux a été discutée.
au jeune âge. Pour lever cette contrainte, une expérience a été menée en pépinière en vue d’évaluer sa réponse au phosphore et à l’inoculation endomycorhizienne. Différents inocula de champignons mycorhizogènes à
vésicules et arbuscules (MVA) comprenant quatre isolats locaux (désignés par N°3 , N°11, BWG et T16), et trois souches de référence (Glomus aggregatum, G. intraradices et G. mosseae), ont été évalués pour leur
performance à stimuler la croissance et la nutrition minérale de plantules de karité. Des plantules issues de deux semenciers localisés à Gonsé et à Korsimoro ont été inoculées séparément sur un sol sableux stérilisé à
l’autoclave, en présence ou non de phosphore (0 ou 5 mg P plant-1). Des plants non-inoculés ont servi de témoins. Le dispositif était un split plot en blocs avec quatre répétitions. Au bout de 12 mois de culture, les
plants inoculés étaient mycorhizés. Cependant, hormis les vésicules, très peu de structures fongiques intraradiculaires étaient colorées, ce qui a empêché l’évaluation du taux de mycorhization. En moyenne, les plants
issus de la semence de Korsimoro ont montré la biomasse des parties radiculaires la plus élevée, et le plus faible ratio de biomasses aérienne/ racinaire (A/S) (P<0.05). De plus, une interaction significative semence x
MVA a été observée pour le ratio A/S et les prélèvements des parties aériennes en azote et phosphore (P<0.01). Les plants issus de la semence de Korsimoro ont été plus sensibles aux MVA que ceux de Gonsé, et ont permis une discrimination nette de l’efficacité des inocula pour les prélèvements d’azote et de phosphore. Dans ce cas,
l’utilisation de Glomus sp. a réduit en moyenne de 26-28% ces prélèvements, comparativement aux valeurs observées en présence des isolats locaux. L’implication de ces résultats sur les possibilités d’amélioration de la croissance du karité et de son adaptation aux sols carencés en éléments minéraux a été discutée.