Main Article Content
Impact des activités anthropiques sur la qualité physico-chimique des eaux de la rivière Tshuenge localisée à l’Est de Kinshasa/RD Congo
Abstract
A Kinshasa, les eaux de surface sont soumises à de fortes pressions anthropiques suscitées par le développement et l’extension des activités agricoles, industrielles et domestiques. Une des principales conséquences de cela est la pollution à grande échelle des cours d’eau en raison des rejets déversés dans les rivières, de l’utilisation excessive des fertilisants agricoles et des effluents d’origine urbaine et industrielle. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact des activités anthropiques sur la qualité physico-chimique des eaux de la rivière Tshuenge, localisée à l’Est de Kinshasa, en se basant sur l’indice de qualité de l’eau (IQE). Pour ce faire, deux campagnes de prélèvement des échantillons ont été réalisées en saison sèche (mois d’août 2022) et en saison pluvieuse (mois de mars 2023) et trois points ont été étudiés le long de ladite rivière. La caractérisation physico-chimique de ces eaux a révélé qu’elles étaient chargées en Oxygène dissous (5,09-26,2 mg/L), en Turbidité (8,09-19,98 NTU), et en matière minérale exprimée en terme de Conductivité électrique (83,15-194,5 µS/Cm) avec des pH entre 5,99 - 7. Les teneurs moyennes en ions Nitrates, Nitrite, Ammonium et en Orthophosphateç étaient respectivement de l’ordre de 10 mg/L ; 0,3 mg/L ; 1 mg/L et de 6 mg/L. Ces valeurs sont très inquiétantes car elles étaient supérieures à celle des normes de l’OMS, ce qui représente un risque certain pour la santé publique et pour l’environnement. La variation saisonnière des paramètres susmentionnés démontre que les eaux de la rivière sont non potables de l’amont en aval pendant toutes les deux saisons de l’année car les eaux de la rivière Tshuenge reçoivent en surcroît des déchets ménagers, des eaux usées et autres décharges non contrôlées. Il convient que les pouvoirs publics s’impliquent dans la gestion intégrale de tous ces déchets et eaux usées enfin de protéger les ressources en eau douce, un patrimoine national en dégradation.