Main Article Content
La pratique du feu de végétation dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari (Benin, Afrique de l’Ouest) : fréquence spatio–temporelle et perception locale de l’effet sur la végétation des terroirs riverains The practice of vegetation fire in the Pendjari Biosphere Reserve (Benin, West Africa): spatio-temporal frequency and local perception of the effect on riparian vegetation
Abstract
Les feux de végétation sont des phénomènes complexes nécessitant un suivi régulier. Pour ceci, dans la Réserve de Biosphère de la Pendjari, la fréquence et l’occurrence des feux actifs ont été analysées sur la base des images du capteur MODIS pour une période de 19 ans. En outre, la perception locale des impacts de la répétition du feu précoce sur les espèces végétales a été investiguée auprès de 150 riverains. Les images ont été traitées dans le logiciel ArcGIS pour évaluer l’intensité des feux actifs dans la réserve. Les données d’enquêtes ont été soumises à des Analyses en Composantes Principales et à des analyses de variance. Les résultats montrent que le feu précoce emblave en moyenne annuellement 295103 ha (61,76% de la superficie totale) avec une densité comprise entre 0,03 et 9,98 feux/km². Ce qui confirme la forte utilisation du feu précoce dans la réserve. Selon les enquêtés, cette régularité occasionne à long terme sur la végétation, une diminution de l’abondance des espèces comme Parkia biglobosa et Vitellaria paradoxa. Ces résultats permettront d’apporter une attention particulière à l’étude du lien entre le feu précoce et l’exploitation durable des espèces citées.
Vegetation fires are complex phenomena that require regular monitoring. To this end, in the Pendjari Biosphere Reserve, the frequency and occurrence of active fires were analyzed on the basis of MODIS sensor images for a period of 19 years. In addition, the local perception of the impacts of repeated early fire on plant species was investigated with 150 local residents. Images were processed in ArcGIS software to assess the intensity of active fires in the reserve. Survey data were subjected to Principal Component Analysis and Analysis of Variance. The results show that early fire embraces an average of 295103 ha (61.76% of the total area) annually with a density between 0.03 and 9.98 fires/km². This confirms the high use of early fire in the reserve. According to the respondents, this regularity causes a long-term decrease in the abundance of species such as Parkia biglobosa and Vitellaria paradoxa on the vegetation. These results will allow us to pay particular attention to the study of the link between early fire and the sustainable exploitation of these species.