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Comparaison de l’effet de deux champignons mycorhiziens arbusculaires sur la croissance et la productivité du sésame (Sesamum indicum L.) au Burkina Faso
Abstract
L’agriculture conventionnelle caractérisée par une forte utilisation de pesticides et d’engrais chimiques entraine de nombreuses répercussions délétères sur la santé humaine et sur l’environnement notamment la dégradation de la fertilité des sols. Pour atténuer ces effets, l’agriculture biologique basée sur l’utilisation des champignons mycorhiziens arbusculaires pourrait être un modèle alternatif. L’effet de l’inoculation mycorhizienne avec Glomus aggregatum et Rhizophagus irregularis sur la productivité du sésame a été étudié. Les résultats de l’inoculation du sésame avec ces deux souches ont été comparés au témoin non inoculé et au traitement fertilisé au compost dans un dispositif en bloc de Fisher. Les résultats ont montré que l’intensité de mycorhization des plantes de sésame est très faible tout au long du cycle végétatif (de 8,65% à 22,72%). L’inoculation du sésame avec Glomus aggregatum a également eu un effet significatif sur le nombre de capsules (plus de 54 capsules/plante), la biomasse totale et le rendement graine (362,27 Kg ha-1) comparativement au témoin (315,51 Kg ha-1). L’effet de Rhizophagus irregularis en provenance du Sénégal n’a pas été significatif sur tous les paramètres morphologiques du sésame contrairement au témoin naturellement mycorhizé. Les champignons mycorhiziens arbusculaires indigènes présents dans les agroécosystèmes du Burkina Faso induisent donc plus d’effet sur le sésame que la souche de Rhizophagus irregularis provenant du Sénégal.