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Caractérisation des parcours de transhumance à la périphérie de la réserve de biosphère transfrontalière du W au Bénin
Abstract
La caractérisation des parcours naturels est un enjeu majeur pour protéger ces derniers et maintenir la productivité des systèmes d’élevage pastoraux. Cette recherche a été réalisée à la périphérie de la réserve de biosphère transfrontalière du W du Bénin. Le but est de mieux connaître les écosystèmes pâturés autour de la réserve et d’analyser la perception des éleveurs transhumants sur ces pâturages. Les approches phytosociologique et socio-économique ont été utilisées. Au total 225 personnes ont été interrogées. Les résultats ont révélé 132 espèces végétales réparties en 93 genres et 41 familles sur des pâturages à Spermacoce radiata et Anogeissus leiocarpa, Kyllinga squamulata et Diospyros mespiliformis, Alysicarpus glumaceus et Detarium microcarpum, Paspalum scrobiculatum et Prosopis africana. Le choix de cette zone par les transhumants nationaux et sahéliens est lié à la bonne valeur pastorale (52,79% dans les pâturages à Paspalum crobiculatum et Prosopis africana), la richesse en essences fourragères riches en énergie (Poaceae) et en protéines (Leguminosae et Rubiaceae). La zone est soumise à de fortes pressions anthropiques qui engendrent des difficultés d’alimentation du bétail. Les éleveurs utilisent ainsi leurs savoirs sur les ressources fourragères pour s’adapter. Ils connaissent bien celles qui sont les plus appétées par les animaux et celles devenues rares ou en voie de disparition.
Mots clés : Phytosociologie, perception, valeur pastorale, embroussaillement.
English Title:Characterization of the transhumance route at the periphery of the transboundary biosphere reserve in W Benin
The characterization of natural rangelands is a major challenge to protect them and maintain the productivity of pastoral livestock systems. This research was carried out on the outskirts of the W B. transboundary biosphere reserve in Benin. The aim was to have a better understanding of the grazed ecosystems around the reserve and to analyze the perception of transhumant pastoralists on these pastures. Phytosociological and socio-economic approaches were used. A total of 225 people were interviewed. The results revealed 132 plants species divided into 93 genera and 41 families on pastures with Spermacoce radiata and Anogeissus leiocarpa, Kyllinga squamulata and Diospyros mespiliformis, Alysicarpus glumaceus and Detarium microcarpum, Paspalum scrobiculatum and Prosopis africana. The choice of this area by national and Sahelian transhumants is linked to the good pastoral value (52.79% in pastures with Paspalum scrobiculatum and Prosopis africana), the richness in fodder species rich in energy (Poaceae) and proteins (Leguminosae and Rubiaceae). The area is subject to strong anthropogenic pressures which cause difficulties in feeding livestock. Breeders use their knowledge of fodder resources to adapt. They are familiar with those that are the most palatable by animals and those that have become rare or endangered.
Keywords: Phytosociology, perception, pastoral value, encroachment.