Main Article Content
Corrélats écologiques de dégâts d'éléphants et efficacités des techniques traditionnelles de refoulement : cas de la forêt classée de Niangoloko, Burkina Faso
Abstract
Présents dans la forêt depuis 2011, les éléphants ont entrainé un grand changement dans le quotidien des producteurs autours de la forêt classée de Niangoloko (FCN). Les pertes des cultures de plus en plus croissantes ont entrainé une interaction négative entre les Hommes et les éléphants. Afin d’identifier d’une part, les corrélats écologiques qui expliquent au mieux l'ampleur des dégâts dans les champs et d’autre part, discuter de l'efficacité des techniques de refoulement d’éléphant utilisées par les producteurs ; nous avons conduit une étude durant trois saisons agricoles (2016-2018) autours de la FCN. À cet effet, nous avons réalisé un suivi systématique des dégâts d’éléphants et des techniques de refoulement utilisées dans les champs situés dans un rayon de 10 km autour de la forêt de juin à décembre. Les résultats ont montré qu’un total cumulé de 2496,4 ha de champs ont été cultivés et un total de dégâts d’éléphants de 1321 ha soit 53% de la superficie totale cultivée. Au total 664 producteurs ont été victimes et 14 techniques de refoulement (TR) ont été recensées. Les résultats du test de Kruskal-Wallis entre le taux de dégâts (TD) et les TR montrent que le TD était significativement différente (p=0,000 ; n= 664) d'une TR à une autre. Par ailleurs, les résultats du GLM (General linear model) montrent que l'altitude influençait positivement le TD (p= 0,025). Les résultats de cette étude pourraient être mis au profit des producteurs pour une réduction des conflits Hommes-éléphants au Burkina Faso.
© 2020 International Formulae Group. All rights reserved.
Mots clés: Conflit, éléphants, techniques de refoulement, altitude, Niangoloko, Burkina Faso
English Title: Ecological correlates of elephant damage and the effectiveness of traditional repression techniques: The case of the Niangoloko classified forest, Burkina Faso
English Abstract
Present in the forest since 2011, the elephants have brought a big change in the daily life of famers around the Niangoloko classified forest of (NCF). The losses of growing crops have resulted in a negative interaction between humans and elephants. In order to identify, on the one hand, the ecological correlates which best explain the extent of the damage in the fields, on the other hand, to discuss the effectiveness of the elephant repression techniques used by famers; we conducted a study during three agricultural seasons (2016-2018) around the NCF. To this end, we systematically monitored elephant damage and repression techniques used from farms located within a 10 km radius of the forest from june to december. The results showed that a cumulative total of 2496.4 ha of farms were cultivated and a total of 1321 ha or 53% of cultivated area are damaged by elephants. A total of 664 famers were victims and 14 repression techniques (RT) were identified. The results of the Kruskal-Wallis test between the damage rate (DR) and the RT show that the DR was significantly different (p = 0.000; n = 664) from one TR to another. In addition, the results of the GLM (General linear model) show that the altitude positively influenced the DR (p = 0.025). The results of this study could be used for the benefit of famers to reduce human-elephant conflicts in Burkina Faso.
© 2020 International Formulae Group. All rights reserved.
Keywords: Conflict, elephants, pushback techniques, altitude, Niangoloko, Burkina Faso