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Déterminants socio-économiques de l’adoption des pratiques agro-écologiques en production maraîchère dans la vallée du Niger au Bénin
Abstract
Cette étude tente d'identifier les facteurs qui favorisent ou limitent l'adoption des pratiques agro-écologiques dans le secteur maraîcher dans la vallée du Niger au Bénin. Pour atteindre cet objectif, des entretiens individuels sur la base d’un questionnaire semi-structuré ont été conduits auprès de 280 maraîchers, chefs de ménages, choisis de manière aléatoire dans sept villages de ladite vallée. Des données relatives aux caractéristiques socioéconomiques des maraîchers et aux pratiques agro-écologiques utilisées dans la production maraîchère ont été collectées. Le modèle de régression Logit a été utilisé. Les résultats révèlent que le sexe du maraîcher, le nombre d’actifs agricoles et le niveau d’instruction et le contact ont une influence positive sur l’adoption des pratiques biologique, mécanique et recours à d’autres alternatives aux pesticides ; par contre, l’expérience dans le maraîchage et la superficie emblavée en maraîchage influencent négativement cette pratique. Quant à l’adoption des semences améliorées, l’expérience dans le maraîchage, la superficie et le nombre d’actifs agricoles l’influence positivement. La pratique d’agroforesterie quant à elle est déterminée positivement par le nombre d’actifs agricoles et le mode d’accès à la terre, mais négativement déterminée par l’expérience. Pour les pratiques de conservation des sols et de l’eau, l’expérience et la superficie influencent négativement leur adoption tandis que le nombre d’actifs agricoles, le niveau d’instruction et le statut foncier déterminent positivement l’adoption de ces pratiques. La pratique traditionnelle qu’est la rotation et l’association de cultures appropriées est déterminée positivement par l’expérience et négativement par le nombre d’actifs agricoles. Enfin, le nombre d’actifs agricoles et le sexe influencent négativement l’adoption de la pratique de l’association des cultures et l’élevage contrairement au nombre d’années d’expérience dans le maraîchage. Au vu de ces résultats, la promotion des pratiques agro-écologiques en vue d’augmenter leur niveau d’adoption, passe indubitablement par un suivi rapproché et une formation des maraîchers.
Mots clés: Maraîchage, pratiques agro-écologiques, régression logistique, vallée du Niger, Nord-Bénin.
English Title: Socio-economic determinants of the adoption of agro-ecological practices in market production in the Niger valley in Benin
This study tries to identify the factors of the adoption of agro-ecological practices in the market gardening sector in the Niger valley in Benin. Thus, a survey was conducted among 280 market gardeners sampled in seven villages in the said valley at random. Based on an individual questionnaire, data on the socioeconomic characteristics of market gardeners and agro-ecological practices used in vegetable production were collected. The Logit regression model was used. The results reveal that the number of assets, the level of education and the contact with an NGO or project have a positive influence on the adoption of biological, mechanical practices and other alternatives to pesticides; on the other hand, sex, experience in market gardening and the area sown in market gardening negatively influence this practice. As for the adoption of improved seeds, the experience variables, the area, the number of agricultural workers, the level of education and membership in a group influence it positively. The agroforestry practice is positively determined by the number of agricultural workers and the mode of access to land, but negatively by the experience and membership of a group. For soil and water conservation practices; experience and area negatively influence their adoption, while the number of agricultural assets and land status positively determine the adoption of this practice. The traditional practice of rotation and the association of appropriate cultures is positively determined by experience; negatively by the number of agricultural assets and the level of education. Lastly, the number of agricultural assets and gender negatively influence the adoption of the practice of the combination of crops and livestock, contrary to the number of years of experience in market gardening. In view of these results, the promotion of agro-ecological practices in order to increase their level of adoption, undoubtedly passes by a close monitoring and training of market gardeners.
Keywords: Market gardening, agro-ecological practicies, logic regression, North Benin, Niger valley