Main Article Content
Etude des pratiques d’élevage des moutons Peulh du Niger : le Peulh blanc et le Peulh bicolore
Abstract
Les ovins nigériens représentent 28,4% du cheptel national et se rencontrent dans toutes les zones agroécologiques. Ils occupent une place importante dans la vie socioéconomique et culturelle du pays. Dans une dynamique de meilleure connaissance de cette espèce, une enquête transversale a été conduite dans les régions de Maradi, Tahoua, Tillabéry et Dosso afin d’étudier les pratiques d’élevage des moutons Peulh. Des questionnaires ont été administrés sur les pratiques d’élevages. Au total, cent neuf (109) éleveurs ont été choisis au hasard selon leur disponibilité à collaborer. Il ressort de cette étude que le pâturage et l’abreuvement sont fournis respectivement par les parcours naturels et les mares semi-permanentes et puits. Les animaux n’ont pas d’habitat et sont en stabulation libre. Les Peulh, les Touareg et les Haoussa sont les principaux éleveurs qui, dans leur majorité, sont âgés entre 15 et 50 (79,8%), mariés (94,5%), et analphabètes (59,6%). L’héritage et le don constituent les principales voies d’acquisitions des moutons. Les principales entrées et sorties d’animaux sont respectivement les naissances (69,75%) et les ventes (46,90%). Les moutons sont souvent conduits seuls et la main d’œuvre est majoritairement familiale (81,5%). La complémentation, la vaccination et le déparasitage sont pratiqués respectivement par 93,6%, 88,1% et 92,7% des enquêtés. La reproduction est gérée par le contrôle des chaleurs et la pratique de la castration (70,5% et 44% des enquêtés). Cette étude a permis d’avoir des caractéristiques sur l’élevage des moutons Peulh du Niger. Cependant, l’utilisation efficace et durable des ces ressources génétiques ovines passera par une meilleure connaissance à travers leur caractérisation phénotypique et moléculaire.
Mots clés : Elevage, Ovins, enquête transversale, Peulh, Niger.