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Comment les aires protégées structurent les écosystèmes des périphéries
Abstract
Cette étude menée a pour but de montrer l’influence des aires protégées sur la structuration des écosystèmes périphériques. Pour cela, une étude diachronique par images satellitaires Landsat de 1985 à 2013 a été faite et une collecte de données de terrain a été réalisée dans les villages autour du Parc National de Manda dans le méridien tchadien en vue d’apprécier la gestion de la biodiversité de leur entourage. Des résultats, il ressort que la création du parc a favorisé la délocalisation de certains villages provoquant une concentration démographique ayant pour corollaire une dégradation accélérée des ressources accessibles due aux effets de reports. Cette dégradation est ici mesurée par la modification de la structure des écosystèmes adjacents et du mode d’accès habituel aux ressources naturelles des communautés locales. L’analyse de la structure verticale des écosystèmes montre que la surexploitation affecte plus la strate arborée réduisant ainsi les écosystèmes à 3 ou 2 strates selon les endroits (la strate arborée est passée de 19,53% en 1985 à 7,58% en 2013, la strate arbustive a suivi aussi la même courbe descendante passant de 20,72% à 7,14%). A contrario, les mosaïques de champs et jachères ont connu une augmentation de leur superficie (de 17,24% à 54,42%). La modification de la structure horizontale est marquée par l’hétérogénéité spatiale de la biocénose. Les résultats obtenus constituent une interpellation des gestionnaires de l’environnement que l’avenir de la conservation des ressources biologiques ne se joue pas seulement dans les aires protégées. L’intégration des zones non protégées dans un plan de gestion rationnelle du territoire pourrait être un gage de conservation à long terme.
© 2017 International Formulae Group. All rights reserved.
Mots clés: Parc, biodiversité, Manda, structure d’écosystème
English Title: How protected areas structure peripheral ecosystems
English Abstract
The aim of this study is to show the influence of protected areas on the structuring of peripheral ecosystems. For this purpose, a diachronic study using Landsat satellite imagery from 1985 to 2013 was carried out and a field data collection was carried out in the villages around the Manda National Park in the Chadian meridian in order to assess the management of biodiversity of their entourage. The results show that the creation of the park has favored the delocalisation of villages causing a demographic concentration resulting in an accelerated degradation of available resources due to the effects of carryovers. This degradation is measured by changes in the structure of adjacent ecosystems and the usual access to the natural resources of local communities. Analysis of the vertical structure of ecosystems shows that overexploitation affects the tree stratum, reducing ecosystems to 3 or 2 strata depending on the location (the tree stratum decreased from 19.53% in 1985 to 7.58% in 2013, the shrub stratum also followed the same downward curve from 20.72% to 7.14%). On the contrary, the mosaics of fields and fallows have increased their area (from 17.24% to 54.42%). The modification of the horizontal structure is marked by the spatial heterogeneity of the biocenosis. The results obtained constitute an inquiry by environmental managers that the future of the conservation of biological resources is not only played out in protected areas. The integration of unprotected areas into a rational management plan for the territory could be a guarantee of long-term.
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Keywords: Park, biodiversity, Manda, ecosystem structure