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Estimation de l’impact en santé publique de la chimioprévention du paludisme saisonnier au Niger
Abstract
La Chimioprévention du Paludisme Saisonnier (CPS) est une stratégie recommandée par l’Organisation Mondial de la Santé (OMS) dans les pays du Sahel. Une étude cas témoin a été conduite pour estimer l’impact en santé publique de la phase pilote de la CPS à Magaria au Niger en comparant l’incidence du paludisme de six Centres de Santé Intégrés (CSI) où la CPS est mise en oeuvre à celle de 6 autres CSI sans CPS. Une enquête ménage a permis d’échantillonner 482 enfants dont 241 cas et 241 témoins. La CPS réduit le portage et la charge parasitaire de façon significative. La CPS réduit l’incidence du paludisme simple de 73%. Il existe une corrélation forte entre la CPS et la réduction du nombre d’épisode de paludisme (R = 0,59). La CPS réduit l’incidence du paludisme grave de 26,5%. La CPS réduit les convulsions de 19,9% mais elle n’a pas d’impact sur l’anémie. La CPS réduit significativement le coma de 13,2% et les hospitalisations de 23%. La CPS réduit enfin la mortalité de 48,3%. La CPS est une stratégie prometteuse qui permettra aux pays du sahel de contrôler le paludisme et d’accéder au stade de pré-élimination en réduisant le portage, la morbidité et la mortalité.
Mots clés : Impact, chimioprévention du paludisme saisonnier, Niger.