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Impact de la surveillance humaine sur les dégâts d’oiseaux en riziculture pluviale
Abstract
La production rizicole locale en Côte d’Ivoire est déficitaire de plus 900 000 tonnes de riz blanchi à ce jour. Aussi, l’Etat importe depuis plusieurs années du riz afin de satisfaire la demande sociale. Les dégâts d’oiseaux constituent l’une des contraintes biotiques majeures à la base de cette faible productivité en riziculture. Traditionnellement, la surveillance humaine des rizières en début de maturation est le moyen de lutte anti aviaire utilisé par les riziculteurs. Mais cette pratique, souvent mal assurée, ne produit pas les résultats escomptés. Un essai a été conduit à la station de recherche de Man, en riziculture pluviale, dans le but de rendre plus efficace le gardiennage humain contre les oiseaux pendant la phase de maturation du riz. Quatre modalités de surveillance humaine contre les oiseaux ont été comparées, dans un dispositif matérialisé par quatre parcelles distantes les unes des autres de 50 m. Les variables analysées sont : le nombre total de talles émises à la maturité technologique, le nombre de talles fertiles à la maturité technologique, le poids sec de la paille et le poids de paddy après séchage et vannage. Suite aux analyses statistiques, les résultats ont montré que la surveillance humaine d’une rizière de plateau pendant le cycle de croissance et de maturation de la panicule est nécessaire pour éviter ou réduire à plus de 80% les pertes de production induites par les oiseaux. Cependant, face aux exigences (présence permanente aux moments critiques des attaques d’oiseaux, insuffisance et /ou coût élevé de la main d’oeuvre surveillant) liées au gardiennage, d’autres méthodes de lutte contre les oiseaux doivent être envisagées. Ces méthodes devront réduire voire se priver de la présence humaine pendant la période critique de la pression des oiseaux, c’est-à-dire de la phase de remplissage à la maturation des grains.
Mots clés : Riziculture pluviale, surveillance humaine, oiseaux, Côte d’Ivoire, Man.