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Microorganismes entomopathogènes, prédateurs et parasites des moustiques: Perspectives pour la lutte raisonnée contre les vecteurs du paludisme en Afrique sub-saharienne
Abstract
En Afrique sub-saharienne, les moustiques sont des vecteurs de plusieurs maladies dont le paludisme. Pour lutter contre les moustiques, les insecticides de synthèse sont intensivement utilisés soit pour la pulvérisation des gîtes larvaires et des domiciles, soit pour l’imprégnation des moustiquaires. Cette utilisation intensive d’insecticides chimiques a conduit au développement du phénomène de résistance chez les moustiques; ceci rend de plus en plus difficile la lutte contre ces insectes. Dans la nature, un ensemble d’ennemis naturels contribuent à la régulation des populations de moustiques. Certains de ces organismes sont produits et utilisés à grande échelle dans les pays industrialisés pour la lutte raisonnée contre les moustiques. Cet article fait le point des connaissances actuelles des ennemis naturels des moustiques en vue de mettre en exergue le rôle que pourraient jouer ces organismes utiles pour la gestion intégrée des vecteurs du paludisme en Afrique sub-saharienne. Il ressort de la présente synthèse bibliographique que les bactéries Bacillus thuringiensis var. israelensis et Bacillus sphaericus sont les plus utilisées pour lutter contre les larves de moustiques. Le nématode entomopathogène, Romanomermis iyengari, très efficace contre les larves d’anophèle revêt un intérêt particulier pour l’Afrique du fait de la possibilité de le produire à grande échelle avec des moyens simples. Le poisson larvivore Gambusia affinis peut également contribuer à la gestion des populations de moustiques, notamment dans les zones de productions aquacoles.
Mots clés : Paludisme, moustiques, vecteurs, ennemis naturels, lutte anti-vectorielle