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La médiation anglophone et la résolution de la crise militaro-politique en Côte d’Ivoire de 2002 à 2011
Abstract
L’éclatement de la crise militaro politique ivoirienne n’a pas laissé la communauté africaine indifférente. Ainsi, les premiers efforts de médiations menées par la CEDEAO aboutissent à la cessation des hostilités (17 octobre 2002) et l’ouverture des premières négociations (30 octobre 2002) entre les belligérants ivoiriens. Cependant, la signature des accords de Marcoussis lors du sommet de Kléber sous la houlette de la France devait montrer les limites des efforts de la CEDEAO. Les difficultés rencontrées dans l’application de ces accords, obligent une nouvelle fois, la communauté ouest africaine à reprendre en main le dossier ivoirien. Mais l’antagonisme entre les chefs d’Etat ouest africains fait émerger des facilitateurs ou des négociateurs anglophones. Leurs efforts aboutissent aux Accords d’Accra II et III (2003-2004) et Pretoria I et II (2005). Plus tard en 2011, des personnalités anglophones (Thabo Mbeki et Raïla Odinga), mandatées par l’Union Africaine se sont mobilisées en vue de trouver une issue heureuse à la crise postélectorale qui venait d’éclater quelques mois auparavant. L’implication de ces médiateurs anglophones dans une crise francophone serait un fait nouveau dans un contexte africain où la résolution des conflits serait considérée comme une « affaire de famille ». Et cela appelle à la réflexion justifiant ainsi cette contribution qui y est consacrée. Les conclusions dégagées s’appuient sur l’analyse d’un certain nombre de documents constitués d’accords de paix, d’articles de presse, de rapports de quelques organisations internationales ainsi que sur des ouvrages et des articles scientifiques.