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Citoyenneté et violences dans l’exercice des droits politiques en Côte D’ivoire (1990-2020)
Abstract
La présente étude aborde l’épineuse question l’exercice des droits politiques conformément à la législation ivoirienne sur la citoyenneté en Côte d’Ivoire. Elle vise principalement à établir un lien entre l’instrumentalisation des questions d’éligibilité et de droit de vote d’une part, et les violences en période électorale d’autre part. L'analyse des sources d'archives, des ouvrages, des articles et des témoignages oraux révèle que la législation ivoirienne fait du droit du sang la principale condition d'accès au statut de citoyen. Cependant, dans la pratique, les étrangers issus de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont pu participer aux élections de 1990 sous Houphouët-Boigny. Face à cette situation et aux modifications des codes électoraux, l’opposition a recours à la dénonciation et à la violence. Par ailleurs, depuis l’immixtion des forces armées dans le débat politique en 1999, le problème de l’éligibilité a donné lieu à des affrontements meurtriers d'ordre ethno-régional. Au lendemain de la crise politicomilitaire, l’intégrité physique des citoyens est menacée en raison des violences électorales et de la privation de citoyens de leurs droits de participation politique.