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Dette écologique et politiques d’équité intergénérationnelle
Abstract
Contre la communauté scientifique de la génération des Lumières qui fonde sa vision sur l’idée d’une expansion infinie ou illimitée de la nature, la communauté scientifique de la génération actuelle est unanime sur la thèse selon laquelle l’ère de libre expansion est close. En effet, l’exploitation anarchique et inappropriée des ressources de notre planète a conduit à une crise environnementale dont les conséquences se mesurent, non seulement sur le mode de vie de notre génération, mais encore sur celui des générations à venir. La biocapacité, sous une appréhension écologique, est perçue comme capacité que la terre peut nous donner en termes de consommation des ressources. Elle est l’indicateur chiffré, calculé en hectares et fait une évaluation de la capacité d’un écosystème à reconstituer ses réserves et à absorber les déchets issus de sa consommation. En parlant de la biocapacité de la planète, les analyses scientifiques ont révélé que la demande qu’imposent les hommes à la terre aujourd’hui est supérieure à son offre. Et c’est un des facteurs qui explique les défis liés à la dette écologique. En partant du principe de souveraineté générationnelle, le colonialisme environnemental agit sur la capacité des futures générations à opter pour un mode de vie qui leur convient véritablement. L’éthique de la cosmocitoyenneté vient dès lors comme un rempart pour réduire la dette écologique qui engendre des conséquences lourdes sur notre génération et celles à venir, gage essentiel à la solidarité intergénérationnelle.
English title: Ecological debt and intergenerational equity policies
Against the scientist community of the Enlightenment generation which bases its vision on the idea of an unlimited expansion of nature, the scientist community of the current generation is unanimous on the ideas that the era of free expansion is over. Indeed, the anarchic and inappropriate exploitation of the resources of our planet has led to an environmental crisis whose consequences are measured, not only on the lifestyle of our generation, but also on that of generations to come. Biocapacity, under an ecological apprehension, is perceived as the capacity that the earth can give us in terms of resource consumption. It is the quantified indicator, calculated in hectares and makes an assessment of the capacity of an ecosystem to reconstitute its reserves and to absorb the waste resulting from its consumption. Talking about the planet's biocapacity, scientific analyzes have revealed that the humans needs in terms of place on the earth today is greater than its supply. And this is one of the factors that explains the ecological debt issues. Starting from the principle of generational sovereignty, environment colonialism affects the ability of future generations to opt for a way of life that truly respond to their needs. The ethics of intergenerational cosmopolitancitizenship therefore comes as a bulwark to reduce the ecological debt issues which has heavy consequences on our generation and those to come, viewed as an essential guarantee of intergenerational solidarity.