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Terrorisme d‟en bas comme déchéance et crise de l‟homme, de la culture et de l‟éducation Terrorism from below as decline and crisis of man, culture and education
Abstract
Cet article interroge le fait terroriste et plus spécialement le terrorisme d‟en bas. Il veut dégager une approche singulière du terrorisme, axée sur la philosophie d‟Aristote comme solution à l‟homme au coeur de la terreur en crise vis-à-vis de sa culture et de son éducation, posé comme hypothèse. L‟homme est en crises diverses pour son devenir. Les déterminants de la crise ici ciblés sont l‟homme lui-même, sa culture et son éducation. Si la crise peut être comprise comme l‟entre-deux d‟un passé révolu et d‟un avenir incertain, elle exprime le courage d‟exister. Mais ce courage devrait-il s‟exprimer sous forme de terreur ? Le courage selon Aristote n‟est-il pas le juste milieu entre la témérité et la lâcheté ? Pour plus d‟humanité, ne doit-on pas éviter cette barbarie, qui fait couler du sang humain, fût-il, le propre sang du terroriste ? La peur et la terreur qu‟engendre tout terrorisme, font-elles plier la volonté de l‟adversaire en affectant sa capacité de résistance ? En recherchant la raison des actions terroristes, nous ne reprendrons pas ici l‟opposition traditionnelle terrorisme d‟en haut, terrorisme d‟en bas, mais rester ouvert à la singularité de solution aristotélicienne, en alléguant ce qui, derrière le courage, la tempérance et la sagesse, fait l‟originalité d‟Aristote. D‟apparence plus complexe à conceptualiser au premier abord, le terrorisme est défini d‟une manière différente selon que l‟on est fonctionnaire ou universitaire. Il est avant tout un instrument ou une technique aussi vieille que la pratique de la guerre et est l‟expression de l‟homme en crise. Pour réaliser cet article, une vingtaine d‟universitaires et de fonctionnaires ont été interrogés pour confronter leurs pensées et paroles aux oeuvres terroristes et dégager cette constante qui est que personne n‟est éduqué à la terreur pendant la tendre enfance. De plus, personne n‟a le monopole de la terreur.
English Abstract
This article questions the terrorist fact and more specifically terrorism from below. He wants to bring out a singular approach to terrorism, based on the philosophy of Aristotle as a solution to the man at the heart of terror in crisis vis-à-vis his culture and his education, posed as a hypothesis. Man is in various crises for his future. The determinants of the crisis targeted here are the man himself, his culture and his education. If the crisis can be understood as the in-between of a bygone past and an uncertain future, it expresses the courage to exist. But should this courage be expressed in the form of terror? Isn't courages according to Aristotle the happy medium between recklessness and cowardice? For more humanity, shouldn't we avoid this barbarism, which causes human blood to flow, even the terrorist's own blood? Do the fear and terror engendered by all terrorism bend the will of the adversary by affecting his capacity for resistance? In seeking the reason for terrorist actions, we will not take up here the traditional opposition between terrorism from above and terrorism from below, but remain open to the singularity of the Aristotelian solution, by alleging what, behind courage, temperance and wisdom, is the originality of Aristotle. Apparently more complex to conceptualize at first glance, terrorism is defined differently depending on whether one is a civil servant or an academic. It is above all an instrument or a technique as old as the practice of war and is the expression of man in crisis. To produce this article, around twenty academics and civil servants were interviewed to confront their thoughts and words with terrorist works and to identify this constant which is that no one is educated in terror during early childhood. Moreover, no one has a monopoly on terror. Keywords: Crisis, culture, education, man, terrorism