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Les conditions de retour, facteur de réinsertion socioreligieuse des migrants Bissa au Burkina Faso ?
Abstract
Le Burkina Faso a enregistré ces dernières années un important contingent de migrants internationaux de retour lié en grande partie à la lutte contre les migrations irrégulières. Si leur réintégration socio-économique a fait l‟objet de nombreuses recherches, la dimension socioreligieuse n‟a pas suffisamment été investie. À partir des données mixtes collectées auprès des migrants de retour et des responsables coutumiers et religieux de trois communes rurales de la région du Centre-Est, les résultats montrent que la moitié des migrants internationaux de retour perçoivent qu‟ils sont bien réintégrés sur le plan socioreligieux contre un dixième en situation difficile. Les responsables religieux ont initié des actions de solidarité en leur faveur. L‟accroissement des pratiques religieuses des migrants après le retour favorise une perception positive de la réintégration mais celle-ci n‟est pas suffisante car la réinsertion socioreligieuse possède également une dimension économique déterminante.
English title: Are the conditions of return a factor in the socioreligious reintegration of Bissa migrants in Burkina Faso?
In recent years, Burkina Faso has recorded a large number of international returnees, largely due to the fight against irregular migration. While their socioeconomic reintegration has been the subject of much research, the socio-religious dimension has not been sufficiently addressed. Based on mixed data collected from returnees and customary and religious leaders in three rural communes of the Centre-East region, the results show that half of the international returnees perceive that they are well reintegrated on the socio-religious level, compared to one tenth in a difficult situation. Religious leaders have initiated social solidarity actions in their favor. The increase in the religious practices of migrants after their return favors a positive perception of reintegration, but this is not sufficient, because socio-religious reintegration also has a determining economic dimension.