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Systématicité de la doctrine cartésienne de la substance
Abstract
La doctrine de la substance habite lřœuvre de Descartes, depuis les Regulæ ad directionem ingenii jusquřaux textes tardifs de 1649. Après avoir autorisé lřirruption de lřego érigé en première substance, cette doctrine présente dans « Réponses aux Secondes Objections aux Méditations », une définition commune de la substance, qui sřapplique, de façon univoque, à toutes les substances finies et rien quřà elles, alors que dans Les principes de la philosophie, elle présente un concept de la substance qui ne sřapplique quřà Dieu. Dans certains textes, la substance désigne la capacité à exister par soi des créatures finies uniquement, tandis que dans dřautres textes, elle désigne la puissance à exister par soi propre à lřêtre infini. Y-a-t-il univocité, équivocité ou analogie entre les différents concepts de la substance cartésienne ? Cette étude soutient une lecture de la substance par le prisme de lřanalogie, afin dřen établir la systématicité car, la substantialité de la substance finie est lřanalogie de la substantialité de la substance infinie, toute substance étant fonction de degré de perséité.
English title: Systematicity of the Cartesian doctrine of the substance
The doctrine of substance inhabits the philosophy of Descartes, from the Regulæ ad directionem ingenii to the late texts of 1649. After permitting the eruption of the ego as the first substance, this doctrine presents in Ŗ Answers to the Second Objections to Meditationsŗ, a common definition of substance, which applies unambiguously to all finite substances and only to them, while in The Principles of Philosophy it presents a concept of substance which applies only to God. In some texts, substance refers to the self-existent ability of finite creatures only, while in other texts it refers to the self-existent power of the infinite being. Is there univocity, equivocity or analogy between the different concepts of Cartesian substance? This study supports a reading of the substance through the prism of analogy, in order to establish its systematicity, because the substantiality of the finite substance is the analogy of the substantiality of the infinite substance, every substance being a function of the degree of perseity.