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L’algerie, du transfert de technologie a l’economie du savoir et de l’innovation : trajectoire et perspectives
Abstract
Les choix opérés par l’Algérie dans sa quête pour le dévelop-pement ont formellement donné la priorité au secteur industriel comme secteur moteur de l’économie dès les années soixante. Cependant, les doctrines mobilisées ne semblent avoir donné que très peu d’importance au progrès technique qui a souffert de perceptions statiques de manière souvent implicite résultant d’une vision néo-classique standard. Les flux assifs de biens d’équipement que le mo-dèle choisi imposait étaient perçus comme véhicule privilégié d’acqui-sition et de transfert de technologie avec l’idée sous-jacente du « rat-trapage » technologique durant pratiquement les quatre dernières décennies. Les nouvelles théories de la croissance endogène consa-crent la recherche et le capital humain comme facteurs centraux de la croissance, Plus tard la vision évolutionniste déclasse le marché comme seul moteur de changement technologique et met l’innovation par le biais de l’approche systémique au coeur du processus. Ce tou-rnant majeur n’est cependant ni repéré ni analysé correctement par la sphère académique et l’entreprise, ni négocié correctement par la sphère de la décision publique. Ce papier montrera comment le retard subi en dépit des capacités phénoménales déployées est lié à la dominance de cette vision dans les milieux décisionnels.
Mots clés : Transfert de technologie, Economie standard, Système national d’innovation, Evolutionnisme, Economie de la connaissance.