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La morbidite infectieuse post-operatoire en chirurgie gynecoobstetrique au chu de yaounde.
Abstract
En Afrique sub-saharienne où de nombreux travaux retrouvent encore une incidence élevée des complications infectieuses postopératoires, plusieurs zones d'ombre persistent ; aussi bien sur la morbidité liée à chaque type d'intervention que sur le
profil des opérées présentant ces complications. Cette étude prospective a pour objectif de décrire la nature et la fréquence des différentes complications infectieuses postopératoires en chirurgie gynéco obstétrique au Centre Hospitalier et Universitaire de Yaoundé. Toutes les patientes ayant une indication de laparotomie ou d'hystérectomie vaginale ont été retenues. Ont été exclues de notre recrutement, les patientes présentant une infection préexistante et/ou une indication de minilaparotomie pour ligature des trompes ou coelioscopie. La prévalence des infections postopératoires était de 23,2% (35 cas dans notre série de 151 patientes). Les taux d'infection postopératoires les plus élevés ont été enregistrés après la myomectomie, l'hystérectomie abdominale et la césarienne (33%, 29% et 27% respectivement). L'augmentation de la durée du séjour et du coût de la prise
en charge constituait la principale conséquence de l'infection postopératoire. La création d'un comité de lutte contre l'infection nosocomiale devrait permettre d'optimiser la lutte contre l'infection nosocomiale au niveau du bloc et surtout à l'échelle de l'hôpital.
In sub-Saharan Africa, there is an increased incidence of postoperative infection in gynaecological and obstetrical surgical interventions. In the present study, we sought to describe the morbidity of post-operative infections at the University Teaching Hospital. This should prompt us to evaluate the efficiency of the fight against nosocomial infections in our surgical setting. To attain the aforementioned objectives, we carried out a prospective, descriptive, analytic survey from April to August 2006. All patients with an indication for laparotomy and per vaginal hysterectomy were included. We excluded all those with infectious conditions and those undergoing laparoscopic surgery and tube ligation. Patients were followed up during admission and after discharge. Our cohort consisted of 151 patients. The incidence of postoperative infections stood at 23.2% in this cohort. Postoperative infections were more frequent after myomectomy, hysterectomy and caesarean section. The risk of post-operative infection increased with the mean duration of the hospitalisation. We therefore recommend the creation of a committee for the fight against nosocomial infections in our hospitals.
Keywords: Postoperative infections - Gynaecology and obstetrics - Antibioprophylaxis.
Clinics in Mother and Child Health Vol. 4 (2) 2007 pp. 723-731