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Impact de l’utilisation des antibiotiques sur la sensibilité des bactéries pathogènes de poules dans la ville de Ngaoundéré
Abstract
L’utilisation non contrôlée d’antibiotiques en élevage conduit à la sélection des germes résistants avec de multiples conséquences néfastes telles que la recrudescence des infections, l’augmentation de la mortalité et la baisse de la productivité. L’objectif de ce travail est de faire l’état des lieux sur l’utilisation des antibiotiques en élevage de poules et d’évaluer leurs conséquences sur la sensibilité des bactéries pathogènes. Pour ce faire nous avons d’abord mené une enquête pour apprécier les types et les quantités d’antibiotiques utilisés. Par la suite, nous avons isolé des bactéries pathogènes par la méthode des stries sur milieu non sélectif. La sensibilité aux antibiotiques a été déterminée par la méthode de diffusion sur milieu solide. Les résultats de l’enquête ont montré que douze antibiotiques sont couramment utilisés en élevage. Il s’agit de l’oxytétracycline (6000g/mois), les sulfamides (4000g/mois), le furaltadone (2600g/mois), l’érythromycine (1000g/mois), la norfloxacine (615g/mois), la fluméquine (500g/mois), la colistine (470g/mois), la pénicilline (80g/mois), la streptomycine (80g/mois), la tylosine (60g/mois), la néomycine (25g/mois) et l’ampicilline (20g/mois). Leur coût est évalué approximativement à 1 200 000 francs CFA par mois. Par ailleurs vingt souches de bactéries pathogènes ont été identifiées et appartiennent aux genres Aeromonas (1 souche/20), Bordetella (1/20), Cedecea (1/20), Citrobacter (1/20), Proteus (5/20), Pseudomonas (1/20), Salmonella (9/20) et Vibrio (1/20). Elles ont présenté des résistances face à l’ampicilline (90% de résistance), l’érythromycine (100%), la pénicilline (100%), le céfixime (60%), la tétracycline (45%), le chloramphénicol (45%), l’amoxicilline (40%), la streptomycine (40%), la nitrofurantoïne (40%), l’acide oxolonique (25%) et les sulfamides (20%).
Mots clés : Antibiotiques, résistance, poule de chair, poule pondeuse, Ngaoundéré, Cameroun.
The non controlled used of antibiotics in poultry farming leads to resistant germs selection with disastrous consequences as the upsurge of the infections, the increase of mortality and the decrease of productivity. The aim of this work was to evaluate the impact of the use of antibiotics on pathogenic bacteria sensibility in poultry farming. Thus, we made an investigation firstly to appreciate the types and the quantities of antibiotics used, and secondly to make some withdrawals in every farms. Thereafter, we isolated the pathogenic bacteria by the streaking method on non selective media. The antibiotic sensitivity test was determined by the agar diffusion method. Results showed twelve antibiotics most commonly used in poultry farming are oxytetracyclin (6000g/month), sulphamides (4000g/month) and furaltadone (2600g/month), followed by erythromycin (1000g/month), norfloxacin (615g/month), fluméquin (500g/month), colistin (470g/month), penicillin (80g/month), streptomycin (80g/month), tylosin (60g/month), neomycin (25g/month) and ampicillin (20g/month).
These antibiotics cost 1 200 000 CFA francs roughly per month. Twenty strains of pathogenic bacteria were identified as belonging to genus: Aeromonas (1 strain/20), Bordetella (1/20), Cedecea (1/20), Citrobacter (1/20), Proteus (5/20), Pseudomonas (1/20), Salmonella (9/20) and Vibrio (1/20). The bacteria identified, presented multiresistance to the 11
antibiotics tested, ampicillin (90% of resistance), erythromycin (100%), penicillin (100%), cefixim (60%), tetracyclin (45%), chloramphenicol (45%), amoxicillin (40%), streptomycin (40%), nitrofurantoïn (40%), oxolonic acid (25%) and sulphamides (20%).
Key words: Antibiotics, resistance, broiler chicken, layer chicken, Ngaoundéré, Cameroon.