Diversité floristique et structure de la végétation dans la mosaïque forêt savane à Ntui (Région du Centre-Cameroun)

Abstract

Les forêts tropicales en général et particulièrement celles du bassin du Congo subissent d’importants changements physionomiques sous l’effet des pressions anthropiques. L’objectif de ce travail était de contribuer à l’étude de la phytodiversité et la structure des peuplements des zones de contact forêt-savane dans l’arrondissement de Ntui. Les inventaires floristiques ont été réalisés sur 30 relevés de 40m x 40m. Au total 1264 individus à diamètre à hauteur de poitrine ≥ 10 cm ont été inventoriés, soit 135 espèces réparties dans 102 genres et 38 familles. Ces espèces recensées sont réparties dans trois différents biotopes à la raison de 103 espèces en forêt semi-caducifoliée, 60 en zone de contact forêt-savane ou lisière et 25 en savane. Les espèces les plus importantes en forêt avec des indices d’importance supérieurs à 75 sont par ordre décroissant : Ceiba pentandra, Albizia zygia, Trilepisium madagascariensis. Dans la zone de contact forêt-savane, Albizia zygia est l’espèce ayant la plus grande valeur d’importance, suivie de Mangifera indica, Caloncoba welwitschii et Terminalia glaucescens entre autres. En savane, les trois espèces les plus importantes sont: Terminalia glaucescens, suivie de Annona senegalensis et Bridelia micrantha. Le quotient spécifique au sein des différents peuplements est relativement faible (variant de 1,1 à 1,2) ainsi que les valeurs de l’indice de Shannon (1,44 à 3,11 bits). L’indice de Simpson varie de 0,70 à 0,94 et l’équitabilité de Piélou varie de 0,80 à 0,95. Les différents indices ont montré que ces sites possèdent une diversité floristique relativement faible. La distribution des individus en classes de diamètre dans le site d’étude présente une allure décroissante, caractéristique des espèces des forêts tropicales. Cette faible représentation des individus de classes supérieures pourrait s’expliquer par une pression anthropique sur les peuplements à travers la coupe artisanale non réglementée du bois d’œuvre.

Abstract

Tropical forests in general and particularly those of the Congo basin are undergoing significant physionomic changes under the effect of anthropogenic pressures. The objective of this work was to contribute to the study of the phytodiversity and the structure of the stands of the forest-savanna contact zones of the Ntui subdivision. The floristic inventories were carried out on 30 plots of 40m x 40m. A total of 1264 individuals of diameter at breast height ≥ 10 cm were counted, with 135 species distributed in 102 genera and 38 families. These species are distributed in three different biotopes due to 103 species in semi-caducifolious forest, 60 in the contact zone and 25 in savanna zone. The most important species in the forest with importance indices greater than 75 are in descending order: Ceiba pentandra, Albizia zygia, Trilepisium madagascariensis. In the contact zone Albizia zygia is the species with the highest importance, followed by Mangifera indica, Caloncoba welwitschii and Terminalia glaucescens among others. In the savanna, the most important species are Terminalia glaucescens followed by Annona senegalensis and Bridelia micrantha. The specific quotient remained relatively low (ranging from 1.1 to 1.2), and also the Shannon index values (1.44 to 3.11 bits). The Simpson index varies from 0.70 to 0.94 and the Pielou evenness varies from 0.80 to 0.95. The various indices showed that these sites have a relatively low floristic diversity. The distribution of individuals in diameter classes showed a decreasing trend, characteristic of tropical forest species. This low representation of upper-class individuals could be explained by anthropogenic pressure on the stands through the illegal artisanal cutting of timber.