Main Article Content
Insertion Socioprofessionnelle des Jeunes au Bénin : entre Employabilité Publique, Privée ou Personnelle
Abstract
La transition de l’école vers la vie active est un parcours de plus en plus long, précaire et parfois interminable. L’Etat providence, pourvoyeur automatique d’emploi à l’issue de la formation scolaire et estudiantine, n’existe plus. Le taux de chômage des jeunes est de plus enplus élevé. Les objectifs du illénaire de développement (OMD) concernant l’éradication de la pauvreté, la garantie de la prospérité pour tous, s’en trouvent hypothéqués. Les jeunes béninois n’échappent pas à la situation d’un taux sans cesse galopant de chômage dans leur rang. L’objectif de la recherche est d’analyser les facteurs en faveur ou non de la capabilité d’insertion socioprofessionnelle des jeunes au Bénin. L’approche est qualitative, inspirée de la théorie de l’analyse stratégique de M. Crozier et E. Friedbert (2018), de la théorie du capital humain de G. S. Becker (1965), et de celle de transition vers le marché d’emploi des jeunes de S. Elder. et K. S. Koné. (2014). La technique d’échantillonnage est celle du choix raisonné utilisée pour deux groupes cibles à savoir, les agents des services publics pour l’emploi et les professionnels de recrutement. L’enquête itinéraire est utilisée pour interviewer des jeunes ayant ou non réussi leur insertion socioprofessionnelle. L’analyse documentaire, l’entretien semi-directif sont faits à partir des outils y afférents. Au total 27 acteurs sociaux sont interrogés avec des guides d’entretien spécifiques administrés à chaque cible. Les résultats font état, entre autres, des facteurs internes ou externes à l’origine du chômage des jeunes, des obstacles institutionnels, de l’inadéquation formation-emploi, l’insuffisance de ressources et de créativité pour l’auto-emploi, du défaut de courage chez les jeunes pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Les déterminants liés à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes interpellent tant ces derniers mêmes pour défaut d’initiative créatrice que les gouvernants et les experts de l’enseignement pour non adaptation des programmes de formation aux besoins du marché de l’emploi.
The transition from school to working life is an increasingly long, precarious and sometimes life long journey. The providential state, automatic provider of employment at the end of formal education no longer exists. The youth unemployment rate is increasing overtime. The millennium development goals (MDGs) of eradicating poverty, guaranteeing prosperity for all, are being mortgaged. Young Beninese are not exception to the situation of an ever- increasing rate of unemployment. The objective of the research is to analyze the factors that affect socioprofessional insertion capacity of youth in Benin. Theapproach is qualitative, inspired by the strategic analysis of M. Crozier (2018), G. S Becker’s theory of human capital (1965), and that of transition to the youth employment market of S. Elder. and K. S Koné (2014) The sampling technique is that of reasoned choice used for two target groups namely, public service agents for employment and recruitment professionals. The way survey is used to interview young people who have or have not successfully completed their socio-occupational insertion. Theliterature revue, the semi-directive interview are conducted from the related tools. A total of 27 social actors are interviewed with specific interview guides administered to each target group. Outcomes show that internal and external factors affecting youth unemployment are, institutional barriers, university-industry linkage, lack of resources and creativity for selfemployment, lack of courage among young people to embark on the entrepreneurial adventure. These outcomes challenge both the youth themselves for lack of creativity as well as that governments and education experts for adaptation of training programs to the needs of the labor market.