Caracteristiques de degradabilite in sacco et valeurs proteiques des legumineuses fourrageres cultivees au Benin

Abstract

Les caractéristiques de dégradabilité in sacco et les valeurs protéiques de 4 légumineuses fourragères cultivées (Aeschynomene histrix, Stylosanthes fructicosa, Mucuna pruriens var. utilis, Cajanus cajan) ont été étudiées suivant 3 stades de développement (végétatif, floraison, foin). Les fourrages verts ont été récoltés en milieu de croissance végétative et en pleine floraison et les foins de ces espèces en début floraison. Les récoltes ont permis d’obtenir 12 fourrages différents. Les teneurs en MAT sont significativement différentes entre espèces (p < 0,05) et celles-ci n’évoluent pas de façon significative au cours du développement. Les teneurs en lignine (ADL) et en extrait éthéré (EE) varient très significativement entre espèces (p < 0,001). Pour les 4 légumineuses, les foins se différencient des fourrages frais par des teneurs en constituants pariétaux légèrement plus élevées. En ce qui concerne les 3 composantes de la matière sèche (MO : matière organique, MAT : matières azotées totales, NDF : neutral detergent fiber), la fraction soluble (a) et la fraction dégradable (b) ne présentent pas de différences significatives entre espèces et stades de développement (p > 0,05). Pour la composante NDF, la solubilité (a) des fourrages diminue en passant du stade végétatif à la floraison. La vitesse de dégradabilité (c) est plus élevée au stade feuillu chez toutes les espèces. Elle n’apparaît significativement différente (p < 0,05) entre les stades de développement que pour la composante NDF. La dégradabilité théorique des MAT (DTMAT) présente des différences  significatives (p < 0,05) aussi bien pour les espèces que pour les stades de développement. La différence entre espèces est principalement liée à l’écart important entre Cajanus cajan et celle des autres légumineuses. La DTMAT du Cajanus cajan est en moyenne de 11 points plus faible que celle des autres espèces. Chez les légumineuses étudiées, les valeurs protéiques digestibles dans l’intestin selon l’azote disponible (PDIN) sont supérieures aux valeurs PDIE (protéines digestibles dans l’intestin selon l’énergie disponible). Aucune de ces deux valeurs PDI n’est influencée significativement par le stade de développement ou l’espèce. Aeschynomene histrix a présenté le meilleur rapport entre PDIN et PDIE. Mucuna pruriens var. utilis avec ces valeurs PDI élevées serait le plus apte à corriger le déficit azoté des graminées fourragères tropicales.

Mots clés : Légumineuses, dégradabilité in sacco , valeurs protéiques, Bénin.