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Embroussaillement des paturages artificiels et naturels exploites par les bovins en zone guineenne au benin


RAY Holou
B Sinsin

Abstract

L'étude dela dégradation par embroussaillement des pâturages artificiels et naturels en zone guinéenne a été effectuée dans 10 types de pâturages. Il s’agit de 3 pâturages artificiels ensemencés respectivement par Andropogon gayanus, Panicum maximum var. C1 et Panicum maximum; de 4 pâturages artificiels dégradés à Cynodon dactylon, à Cynodon dactylon et Panicum maximum, à Brachiaria ruziziensis, à Brachiaria ruziziensis et Chromolaena odorata; et de 3 pâturages naturels à Paspalum scrobiculatum et Panicum maximum, à Panicum
maximum et Chromolaena odorata, à Panicum maximum et Motandra guineensis. Les résultats montrent que les thérophytes constituent le type biologique le plus abondant dans les jeunes pâturages. Dans les pâturages les plus âgés ce sont plutôt les phanérophytes qui sont les plus abondants. La valeur pastorale de ces pâturages varie de 15,6 % à 84,4 % ; les plus fortes valeurs pastorales sont obtenues au sein du
pâturage artificiel à Andropogon gayanus et le pâturage artificiel dégradé à Cynodon dactylon. Le taux d’embroussaillement varie de 0,06 à 0,63. Les plus forts taux d'embroussaillement sont notés au sein des pâturages naturels, notamment au sein du pâturage à Panicum maximum et Motandra guineensis qui a aussi la plus faible valeur pastorale. La biomasse végétale consommable est réduite lorsque les refus
sont dominants. Les contributions pondérales des refus varient de 14,3 % à 68,2 % selon les niveaux de dégradation, les types de pâturage et selon les stations. En général, les contributions pondérales des refus augmentent quand on passe des pâturages artificiels dégradés aux pâturages naturels dégradés. La plus forte contribution pondérale des refus est obtenue dans le pâturage naturel à Paspalum
scrobiculatum et Panicum maximum, qui est le plus fréquenté par les animaux. L'action sélective des animaux lors des pâtures favorise la croissance des refus au détriment des espèces fourragères. Parmi les refus, l'espèce la plus fréquemment rencontrée au sein des pâturages dégradés de la zone d'étude est Chromolaena odorata. En somme, l'embroussaillement des pâturages est fonction des caractéristiques
biologiques et morphologiques de l'espèce dominante, de sa densité, de l'âge, de l'histoire de la formation à travers l'action sélective des animaux le fréquentant et de l'action anthropique. La contribution pondérale des refus et le taux d'embroussaillement sont des paramètres qui permettent de mieux expliquer la dégradation quantitative et qualitative des pâturages.

 

Degradation of artificial and native pastures by bushy weed overrunning was studied in the guinea zone of southern Benin. Three artificial pastures were concerned i.e. : Andropogon gayanus pasture, Panicum maximum var. C1 pasture, and Panicum maximum pasture. Four olderly degraded artificial pastures were concerned i.e. : Cynodon dactylon pasture, Cynodon dactylon and Panicum maximum pasture, Brachiaria ruziziensis pasture, and Brachiaria ruziziensis and Chromolaena odorata pasture. Three native pastures were concerned, i.e. : Paspalum scrobiculatum and Panicum maximum pasture, Panicum maximum and Chromolaena odorata pasture, and Panicum maximum and Motandra guineensis pasture. Therophyte species were the most abundant life forms that occurred in young pastures while phanerophyte species were the most abundant in old pasture.
Grazing values varied from 15.6 % (in native pastures) to 84.4 % (in artificial pastures). The rate of Bushy weed overrunning varied from 0.06 to 0.63 ; the highest value of this rate was obtained in the native pasture of Panicum maximum and Motandra guineensis. The percentage weight of non palatable species varied from 14.3 % (in artificial pastures) to 68.2 % (in native pastures). The highest value of non palatable species was obtained in the native pasture of Paspalum scrobiculatum and
Panicum maximum which was mostly grazed by cattle herds. Selective plant grazing by herds is at the basis of the occurrence of non palatable plant species in pasture, and Chromolaena odorata was the most expansive non palatable species in degraded pasture. Degradation of pastures by bushy weed overrunning depends on many
factors such as: the life form and the morphology of the dominant species, its density, the age of the pasture, the influence of human activity and the selective grazing action of herds. The weight of the non palatable plant species, and the rate of bushy weed overrunning are seen as good parameters for better explanation of pasture degradation in terms of its quantitative and qualitative aspects.


Journal Identifiers


eISSN: 1659-5009