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Perceptions paysannes et protection de l’environnement : gestion integree de lutte contre le foreur des fleurs et gousses du niebe maruca vitrata au benin
Abstract
Le projet "Maruca pheromone Trap" initié par l’Institut des Ressources Naturelles en collaboration avec l’IITA Bénin a introduit et promu en milieu paysan de nouvelles technologies de protection de niébé à base d’extraits aqueux de neem, et de papayer ainsi que des pièges à phéromone dont l’objectif est de signaler l’arrivée du foreur des fleurs et gousses de niébé dans le champ afin que le paysan puisse prendre une décision pour le traitement. Ces nouvelles technologies n’ont pas fait l’objet d’une évaluation sur la perception paysanne pour apprécier la contribution de
la recherche et les éventuelles contraintes liées à leur utilisation. Une enquête socioéconomique a été menée dans neuf villages de trois zones agro écologiques à raison de 20 producteurs par village, soit un total de 180 ménages producteurs du niébé. Plus de la moitié des paysans enquêtés reconnaissent Maruca vitrata et savent que les dégâts causés par cet insecte sont économiquement importants. Les fluctuations
pluviométriques inter-annuelles ont été citées par les paysans comme facteur expliquant la sévérité des pertes par M. vitrata sur le niébé dans la zone cotonnière Centre Bénin. Quant aux autres zones, la sévérité des pertes par M. vitrata est très faible. La plupart des femmes enquêtées utilisent les extraits botaniques et les pièges à phéromone. Quant aux hommes, près de 60% utilisent les insecticides recommandés par la vulgarisation et les insecticides coton conseillés par les sociétés
de distribution. Les contraintes majeures d’utilisation des extraits botaniques et des pièges à phéromone sont essentiellement la non disponibilité des matériels composant les pièges et la pénibilité du pilage des feuilles de neem pour les grandes superficies emblavées par les femmes. Un modèle économétrique a été utilisé comme outil d’analyse. L’analyse économétrique a montré que les facteurs comme l’existence
d’un marché, l’accès à une piste, l’accès au crédit, le contact avec la vulgarisation et le genre (homme ou femme) ont une influence sur le choix des méthodes de lutte contre M. vitrata par les paysans.
The Maruca pheromone Trap Project initiated by the Natural Resources Institute in collaboration with the IITA Benin introduced and promoted in on-farm new technologies of cowpea protection based on aqueous extracts of neem, papaw tree and of the pheromone traps. These technologies have not been evaluated on farmer’s perception to appreciate the contribution by research and the possible constraints relating to their use. A socio-economic survey involving 180 farm households was
carried out in a total of nine villages in three agro ecological zones in Benin. Over half of the farmers identified Maruca vitrata and recognized that the damage caused by this pest is economically important. Climatic factors, particularly rainfall, were cited explanations for pod borer on cowpea in the entire cotton belt of central Benin. The majority of women on average use botanical extracts and pheromone traps. Nearly 60% of men use insecticides recommended by extension services and cotton
insecticides cotton of the private sector. The major constraints to the use of those technologies are related to access to trap materials and the laboriousness of pounding neem and papaya leaves for large cowpea areas. An econometric model has been used as tool analysis tool for the factors including the existence of markets, access to road and credit, contact with extension agent or researchers and gender were shown to have an influence on the choice of M. vitrata control methods by
farmers.