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Connaissances ethnobotaniques et conservation de Lophira lanceolata (Ochnaceae) au Bénin (Afrique de l’Ouest)
Abstract
La connaissance des rapports existants entre les êtres humains, leur milieu de vie et leur culture est très importante pour une gestion durable des ressources naturelles. L’objectif de l’étude était de capitaliser les connaissances endogènes sur les utilisations de Lophira lanceolata Tiegh. ex Keay au Bénin. Il a été effectué une enquête ethnobotanique sur la base d’un questionnaire semi-structuré administré à 1261 personnes choisies au hasard et appartenant à vingt neuf (29) groupes sociolinguistiques. Les taux de réponse ont été calculés et les histogrammes de fréquence ont été réalisés. Le test khi-2 de Pearson a permis de ressortir les liens existants entre les groupes sociolinguistiques et les utilisations des parties de la plante. Le test de proportion a permis de ressortir les différences significatives de proportion des enquêtés par rapport à leur perception sur la dynamique des populations de L. lanceolata suivant leur groupe sociolinguistique et leur sexe. Cette étude a révélé que l’espèce est connue sous différentes appellations locales. Soixante seize (76) usages différents ont été rapportés et la majorité concerne la médecine traditionnelle (76,62 % des usages rapportés par les enquêtés). La feuille était l’organe le plus utilisé et les maladies les plus traitées étaient le paludisme et la fièvre jaune. Compte tenu de l’importance socioculturelle de l’espèce, il parait opportun d’encourager son intégration dans les systèmes agroforestiers, sa protection hors de son habitat naturel que sont les savanes pour une meilleure conservation de cette phyto-ressource.
Mots clés: Faux karité, usage multiple, gestion durable, dynamique, connaissances endogènes
English Title: Ethnobotanical knowledge and conservation of Lophira lanceolata (Ochnaceae) in Benin (West Africa)
English Abstract
Knowledge of existing relationships among human, their environment and their culture is timely for the sustainable management of natural resources. The aim of this study was to assess indigenous knowledge on L. lanceolata Tiegh. ex Keay in Benin. An ethnobotanical survey was carried out based on a semistructured questionnaire administered to 1261 local population randomly selected from twenty nine (29) sociolinguistic groups. Frequency of citation was calculated and histograms were built. The Pearson Chi-2 test helped highlight the links between the different sociolinguistic groups and plant part use. The test of proportion was used to highlight the significant differences in proportion of respondents on the dynamics of populations of L. lanceolata by socio-linguistic groups and sex of respondents. This study revealed that the species is known by local people as revealed by the variability of names. Seventy six (76) different uses have been reported and the majority involves traditional medicine (76.62 % of use reported by respondents). The leaf was the most used organ and the most treated diseases were malaria and yellow fever. Taking into account the sociocultural importance of the species, it is important to encourage its integration into agroforestry systems, and its protection outside its natural habitat for better preservation of this phyto-resource.
Keywords : False shea, multiple-use, sustainable management, dynamics, endogenous knowledge