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Importance de la terre arable dans la recolonisation vegetale des sites de carrieres calcaires au sud de la republique du Benin
Abstract
L’exploitation des ressources naturelles et notamment celle des carrières, contribue à la dégradation des sols et à la perte de la biodiversité. Au Sud du Bénin, l’extraction du calcaire laisse derrière elle, un paysage marqué par un sol dégradé, des lacs artificiels et une végétation déstructurée, mise en lambeaux. L’objectif de cette étude est de caractériser les sols et végétation du paysage post carrières calcaires au Sud Bénin. Des observations directes et des interviews auprès des responsables des carrières ont été effectuées. Des relevés phytosociologiques (Braun-Blanquet, 1932) ont été effectués à l’intérieur de placeaux de 400 m² sur des sites à sol amendé (recouvert de terre arable) et sites à sol non amendé (sans aucun apport après extraction), et dans des formations adjacentes (témoins de la végétation supprimée). Une analyse de similarité (indice de Sorensen) entre ces différentes formations a révélé que les formations des sites à sol amendé sont similaires à celles adjacentes (témoins) tandis que celles des sites à sol non amendé sont différentes des formations témoins. Les spectres bruts et pondérés des sites à sol amendé ont révélé qu’il y a moins de Thérophytes, d’espèces à large distribution géographique et d’espèces rudérales que sur les sites à sol non amendé. Les sites à sol amendé ont accueilli également plus d’espèces postculturales, savanicoles et forestières que ceux à sol non amendé. Toutefois, la richesse spécifique moyenne sur les sols amendés est plus faible (21 ± 7) que celle des sols non amendés (26 ± 6). Il ressort de cette étude que les autorités en charge de la gestion des carrières et celles locales doivent oeuvrer pour l’amélioration des plans d’aménagement après carrière avec un accent particulier sur la restauration des sols décapés.
Mots clés : carrières calcaires, lacs artificiels, terre arable, végétation, Bénin.
Importance of the topsoil in the limestone reclamation in the south of Benin republic
Natural resources’ mining, especially quarrying contributes to the soil degradation and biodiversity loss. In Southern Benin, the landscape of limestone quarries marked by a degraded soil, artificial lakes and unstructured vegetation, torn to shreds. This study aims to characterize the soils and vegetation of the landscape of limestone quarries in Southern Benin. Direct observations and interviews with the people in charge of quarries were carried out. Floristic relevés were carried out using Braun-Blanquet (1932) method within reclaimed sites with topsoil, reclaimed sites without topsoil, and adjacent vegetation (witnesses of the removed vegetation), in 400 square meter plots. An analysis of Sorensen index between the different plant communities revealed that the vegetation of reclaimed sites with topsoil is similar to those adjacent while the vegetation of reclaimed sites without topsoil is different from those adjacent. Spectra of the life forms, the chorological and ecosociological subdivisions revealed that the reclaimed sites with topsoil contain fewer Therophytes, wide-ranging and ruderal species but more fallow, savanna and forest species than the reclaimed sites without topsoil. However, the specific richness average on the reclaimed sites with topsoil is more low (21 ± 7) than the other (26 ± 6). It is clear from this study that the authorities responsible for the management of quarries and the local authorities must work for the improvement of management plans of quarries with a particular emphasis on the restoration of removed soils.
Keywords : limestone quarries, artificial lakes, topsoil, vegetation, Benin.