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Could Sacredness Contribute To Forest Conservation In African Urban Areas ?
Abstract
Attention is presently paid to forest conservation because of its potential for the sequestration of carbon. More than rural forest, urban forest is of greater utility because of it can serve as a natural low cost laboratory for pedagogic activities of several schools. Unfortunately those forests are regressing in Benin. The objective of this study is to analyze whether sacredness could help reverse this situation in State forest reserve. It focused on two urban forests : the State forest reserve of Abomey (Abomey District) in the centre of Benin, and the State forest reserve of Kilir (Djougou District) in the northern Benin. The information was collected through a literature review on the administrative status of these forests, a mapping and enumeration of forest species, participant observation of the pressure on the forests, traditional authority interview and focus groups analysis with stakeholders of both forests. The investigation revealed that the size of the two forest decreased drastically, while each of the remaining parts sheltered a sacred space. From respectively a size of 173 ha in 1941 and a size of 50 ha in 1949, 43.4 % of the Abomey forest and 70 % of the Kilir forest are occupied illegally. Sacred spaces were completely preserved through time, suggesting that a sufficient recovery of sacred powers could facilitate the sustainable management of urban State forest reserve.
Keywords : Sacredness, Urban Forests, Conservation, Benin.
Une importance grandissante est actuellement attribuée aux forêts à cause de leur capacité de séquestration du carbone. Plus que les forêts rurales, les forêts urbaines sont d’une utilité plus grande du fait qu’elles peuvent servir de laboratoire naturel à faible coût pour les activités pédagogiques d’un nombre important d’écoles. Malheureusement ces forêts régressent au Bénin. L’objectif de cette étude est d’analyser si la sacralisation pourrait aider à renverser cette situation au niveau des forêts classées. Elle a porté sur deux forêts urbaines : la forêt classée d’Abomey (Commune d’Abomey), au centre du Bénin et à la forêt classée de Kilir (Commune de Djougou) au nord Bénin. Les informations ont été collectées au moyen de la revue de littérature sur la situation administrative des forêts, la cartographie et le dénombrement des espèces des forêts, l’observation participante de la pression sur les forêts, l’interview des chefs traditionnels et l’analyse de focus groups avec les acteurs concernés par les deux forêts. Les investigations révèlent que la superficie des deux forêts a drastiquement diminué, pendant que les portions restantes comportent chacune un espace sacré. A partir respectivement d’une superficie de 173 ha au classement en 1941 et d’une superficie de 50 ha au classement en 1949, 43,4 % de la forêt d’Abomey et 70 % de la forêt de Kilir sont occupés illégalement. Les espaces sacrés sont intégralement conservés à travers le temps, ce qui suggère qu’une valorisation suffisante des pouvoirs sacrés pourrait faciliter la gestion durable des forêts classées urbaines.
Mots clés : Sacralisation, Forêts urbaines, conservation, Bénin.