Main Article Content
Musique et évolution politique en R.D.Congo
Abstract
In the Democratic Republic of Congo we distinguish several categories of songs, among others: Songs of light music, produced in lingala or in Swahili by orchestras in the urban surroundings; popular and folk songs, in ethnic languages; religious songs which find their origin in the religious choirs, and finely the songs of the political animation originated in 1973 with the Mobutist Party that draws in the popular and folklore. Nationalism and panafricanism constituted for them an inexhaustible source of inspiration. It is there that Kallé Jeef and African Jazz engraved their place. And toward the end of this period the theme of the national or foreign political character is going to fray its way in the light music songs and to focus only on one individual: The president of the Republic. With the creation of the M.P.R. in 1967 (Popular Movement of the Revolution), the songs have been used excessively by the Party - State to mythicize and to deify the person of the President Fonder of the M.P.R., Joseph Désiré Mobutu. Entered in the political animation with the ecclesiastic Imana Botumbi, the religious song takes its place in the democratic transition with an other ecclesiastic Makamba my Mazinga and his famous compositions. A big innovation: The musicians appear henceforth in-group and concentrate on patriotic topics. From 1965 to 1990, musicians want to precede the political events on the occasion of the political propaganda and elections. They slip then infallibly into lies and forgery.
Keywords: Congo, Zaire, State-Party, Mobutu, Music, Song, M.P.R., Imana, Makamba, Kallé, African Jazz, Politics
Resumé
En République Démocratique du Congo on peut distinguer plusieurs catégories de chansons, entre autres: Les chansons des variétés, produites en lingala ou en swahili par des orchestres dans les milieux urbains; les chansons populaires et folkloriques, diffusées dans les langues ethniques ; les chansons religieuses qui trouvent leur origine dans les chorales religieuses et les chansons d'animation politique nées en 1973 avec le Parti - Etat qui puisent dans le populaire et le folklore. Le nationalisme et le panafricanisme ont constitué pour eux une source inépuisable d'inspiration. C'est là que Kallé Jeef et l'African Jazz ont taillé leur place. Vers la fin de cette période, dans les chansons de variétés, le thème du personnage politique national ou étranger va s'effilocher et se focaliser sur un seul individu: Le président de la République. Avec la création du M.P.R. en 1967 (Mouvement Populaire de la Révolution), la chanson a été utilisée à outrance par le Parti - Etat pour mythifier et déifier la personne du Président Fondateur du M.P.R., Joseph Désiré Mobutu. Entrée dans l'animation politique avec l'Abbé Imana Botumbi, la chanson religieuse en sort et reprend ses esprits dans la transition démocratique avec l'Abbé Makamba ma Mazinga et ses célèbres compositions. Une grande innovation: Les musiciens se produisent désormais en groupe et se concentrent sur des sujets patriotiques. De 1965 à 1990, quand le musicien, veut précéder l'événement politique, il glisse infailliblement dans le mensonge et le faux avec des conseils partisans et parfois irréfléchis.
Mots-Clés : Congo, Zaire, Parti-Etat, Mobutu, musique, chant, Imana, Makamba, Kallé, African jazz, politique
(Annales Æquatoria, 22(2001): 7-20)
Keywords: Congo, Zaire, State-Party, Mobutu, Music, Song, M.P.R., Imana, Makamba, Kallé, African Jazz, Politics
Resumé
En République Démocratique du Congo on peut distinguer plusieurs catégories de chansons, entre autres: Les chansons des variétés, produites en lingala ou en swahili par des orchestres dans les milieux urbains; les chansons populaires et folkloriques, diffusées dans les langues ethniques ; les chansons religieuses qui trouvent leur origine dans les chorales religieuses et les chansons d'animation politique nées en 1973 avec le Parti - Etat qui puisent dans le populaire et le folklore. Le nationalisme et le panafricanisme ont constitué pour eux une source inépuisable d'inspiration. C'est là que Kallé Jeef et l'African Jazz ont taillé leur place. Vers la fin de cette période, dans les chansons de variétés, le thème du personnage politique national ou étranger va s'effilocher et se focaliser sur un seul individu: Le président de la République. Avec la création du M.P.R. en 1967 (Mouvement Populaire de la Révolution), la chanson a été utilisée à outrance par le Parti - Etat pour mythifier et déifier la personne du Président Fondateur du M.P.R., Joseph Désiré Mobutu. Entrée dans l'animation politique avec l'Abbé Imana Botumbi, la chanson religieuse en sort et reprend ses esprits dans la transition démocratique avec l'Abbé Makamba ma Mazinga et ses célèbres compositions. Une grande innovation: Les musiciens se produisent désormais en groupe et se concentrent sur des sujets patriotiques. De 1965 à 1990, quand le musicien, veut précéder l'événement politique, il glisse infailliblement dans le mensonge et le faux avec des conseils partisans et parfois irréfléchis.
Mots-Clés : Congo, Zaire, Parti-Etat, Mobutu, musique, chant, Imana, Makamba, Kallé, African jazz, politique
(Annales Æquatoria, 22(2001): 7-20)