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Les agriculteurs face aux effets de la dégradation des ressources naturelles : cas de la vallée Oued Khoumane - Moulay Idriss Zerhoun
Abstract
La présente recherche vise à étudier les effets de la dégradation des ressources naturelles sur la petite agriculture dans la vallée de l’Oued Khoumane, Moulay Idriss, Province de Meknès au Maroc. Dans cette perspective, une enquête par questionnaire a été menée auprès de 50 agriculteurs dans la zone de Moulay Idriss Zerhoun et Volubilis et une quinzaine d’entretiens semi-directifs et quatre focus groupes ont été réalisés. L’analyse des différentes caractéristiques structurelles et fonctionnelles des exploitations agricoles de la vallée a permis, dans un premier temps, de définir une typologie des exploitations agricoles et une caractérisation de leurs profils. L’analyse des perceptions et des pratiques agricoles met en évidence une conscience des agriculteurs de la dégradation des sols et des eaux d’irrigation, leur raréfaction soutenue par le ruissèlement et l’érosion, la déforestation en plus de la pollution et de la déperdition de l’eau. La responsabilité des agriculteurs dans la dégradation des ressources est engagée. En conséquence, des dégâts sont observés sur la parcelle, une dépendance visà- vis des pluies et une intensification par les fertilisants chimiques ont fini par rendre les terres peu fertiles et productives. Le rendement des cultures a diminué et corrélativement on assiste à une baisse de revenu agricole. Face à ces effets « pervers » de la dégradation des ressources, la population enquêtée a pu développer des stratégies d’adaptation qui se sont essentiellement opérées par une révision dans les choix des cultures à pratiquer et par le recours à la multi-activité. La persistance de ces agriculteurs de petite exploitation à retirer leur grande part des revenus de l’activité Agricole témoigne incontestablement de leur capacité de résilience.