Main Article Content
Le devoir de mémoire à l’aune de l’autobiographie et de l’Histoire dans L’Amour, la fantasia d’Assia Djebar
Abstract
Dans L’Amour, la fantasia, la mémoire est déclinée à partir des épreuves compromettantes de l’enfance et de la jeunesse d’Assia Djebar. L’écriture djebarienne, qui relie l’Histoire de l’Algérie et l’autobiographie, s’appuie sur la mémoire personnelle et collective, ainsi que sur la subjectivité féminine. Si le « nous » de la narratrice retrace un passé collectif sous forme de biographies diverses, il s’individualise pour rapporter les souvenirs de l’auteure. C’est à travers la présence de femmes-témoins, leurs voix anonymes et leurs récits que leur créatrice écrit le récit de sa vie. Cette écriture plurielle en langue française interpelle la langue berbère et arabe pour reconstruire une nouvelle identité.
English title: The Duty of Memory in the Light of Autobiography and History in L'Amour, la fantasia by Assia Djebar
In L'Amour, la fantasia, the memory is declined from the compromising ordeals of the childhood and youth of Assia Djebar. Djebar's writing, which connects Algerian history and autobiography, is based on personal and collective memory, as well as on female subjectivity. If the "we" of the narrator traces a collective past in the form of various biographies, it is individualized to report the memories of the author. It is through the presence of women-witnesses, their anonymous voices and their stories that their creator writes the story of her life. This plural writing in French language calls upon the Berber and Arabic language to reconstruct a new identity.