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Agriculture maraîchère et l’accès au foncier au sein de l’Université Omar Bongo (UOB) au Gabon


Leticia Nathalie Sello Madoungou epse Nze
Pacome Tsamoye

Abstract

Dans les villes des pays en développement telles que Libreville au Gabon, l'agriculture urbaine, en particulier le maraîchage, est perçue  comme une solution aux problèmes de sécurité alimentaire, de chômage et d'environnement. Cependant, cette pratique est confrontée à  des défis fonciers. Cette étude se concentre sur l'agriculture maraîchère au sein de l'Université Omar Bongo (UOB) et vise à examiner  comment cette activité a survécu pendant plus de deux décennies dans un contexte où le développement urbain aurait dû prévaloir. Les méthodes de recherche utilisées comprennent la collecte de données documentaires et cartographiques, les observations sur le terrain,  les entretiens semi-dirigés et une enquête par questionnaire administrée à 12 maraîchers entre avril et mai 2023. Les résultats révèlent  que l'activité maraîchère à l'UOB est principalement pratiquée par des hommes, avec 75 % des maraîchers dans la tranche d'âge de 20 à  25 ans. De plus, 83,3 % des maraîchers interrogés sont de nationalité gabonaise, tandis que les autres sont burkinabés, et tous travaillent  en groupe. Cette coopération interculturelle bilatérale favorise une cohabitation bénéfique sur le plan relationnel. L'accès à la terre dans  cette institution varie en fonction du statut des maraîchers. Bien que les modalités d'acquisition des parcelles par les maraîchers  burkinabés, qui disposent de 27 550 m², n'aient pas été clairement identifiées, ils sont finalement devenus locataires en payant un loyer  mensuel de 200 000 FCFA (304,87 euros). En revanche, les maraîchers gabonais, principalement des étudiants, ont obtenu l'approbation  des autorités universitaires et ne paient aucun loyer pour leurs 500 m². Enfin, la durée maximale d'activité sur les sites maraîchers,  notamment pour les maraîchers burkinabés, est de 4 ans.


 


English title: Market gardening agriculture and land access within Omar  Bongo University (UOB) in Gabon


In cities of developing countries such as Libreville in Gabon, urban agriculture, particularly market gardening, is seen as a solution to food  security, unemployment, and environmental issues. However, this practice faces landrelated challenges. This study focuses on  market gardening within Omar Bongo University (UOB) and aims to examine how this activity has persisted for over two decades in a  context where urban development should have prevailed. Research methods include collecting documentary and cartographic data, field observations, semistructured interviews, and a questionnaire administered to 12 market gardeners between April and May 2023. Findings reveal that market gardening at UOB is predominantly practiced by men, with 75% of gardeners aged 20 to 25. Additionally, 83.3% of  surveyed gardeners are Gabonese nationals, while the rest are Burkinabés, all working collectively. This bilateral intercultural cooperation  fosters beneficial relational coexistence. Access to land within the institution varies depending on the gardeners' status.  Although the acquisition terms for Burkinabé gardeners, who have 27,550 m², were not clearly identified, they eventually became tenants  by paying a monthly rent of 200,000 FCFA (304.87 euros). Conversely, Gabonese gardeners, mainly students, obtained approval from university authorities and pay no rent for their 500 m². Finally, the maximum duration of activity on the garden sites, particularly for  Burkinabé gardeners, is 4 years. 


Journal Identifiers


eISSN: 2958-2814