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Les figures de l’animus chez violette leduc
Abstract
Violette Leduc se représente comme une erreur de la nature, ou du moins comme l'erreur qu’elle est devenue du fait de l’absence paternelle. Ce manque essentiel dont la fracture psychique est escarpée par le discours maternel, qui, est un regard accusateur. Ainsi, la dénégation des hommes en général et du père en particulier est un recours pour la mère auprès de la jeune fille quand bien même elle se substitue au père d'où la figure de l'animus. La conséquence chez Violette Leduc est manifeste car c'est également, l'animus qui prend le dessus : elle aime les femmes à la fois homosexuelles (Isabelle et Hermine) et hétérosexuelle (Simone de Beauvoir) et les hommes à la fois homosexuels (Maurice Sachs, Jacques Guérin) et hétérosexuels (René, Gabriel). Le but fondamental de cet article est l’introduction archétypale des sexes antinomiques chez Violette Leduc à travers l’animus, la part masculine de la femme, l’un des concepts phare de la pensée du psychanalyste Carl Gustav Jung dont son contraire est l’anima.
English title: The figures of the animus in violette leduc
Violette Leduc represents herself as an error of nature, or at least as the error she has become due to her father's absence. This essential lack whose psychic fracture is steepened by the maternal discourse, which is an accusing look. Thus, the denial of men in general and of the father in particular is a recourse for the mother to the young girl even though she replaces the father, hence the figure of the animus. The consequence for Violette Leduc is obvious because it is also the animus that takes over: she loves women who are both homosexual (Isabelle and Hermine) and heterosexual (Simone de Beauvoir) and men who are both homosexual (Maurice Sachs, Jacques Guérin) and heterosexuals (René, Gabriel). The fundamental aim of this article is the archetypal introduction of the antinomian sexes in Violette Leduc through the animus, the masculine part of woman, one of the key concepts of the thought of the psychoanalyst Carl Gustav Jung whose opposite is the anima.