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La chirurgie conservatrice dans le cancer du rein
Abstract
Le cancer du rein représente 3% des cancers. Il est classé au troisième rang des cancers urologiques après celui de la prostate et de la vessie. Depuis la néphrectomie totale élargie de Robson en 1963, on assiste à un changement continu de la prise en charge de ce cancer. En 1990, on a mis en question le curage ganglionnaire systématique. En 1993, on a mis en question la surrénalectomie systématique. En 1995, on a commencé à proposer la chirurgie conservatrice pour les tumeurs dont le diamètre est inférieur à 4 cm. A partir de 2004, on l’a proposée pour les tumeurs < 7 cm. En fonction de la taille et de la localisation tumorale, on peut réaliser une néphrectomie partielle polaire, une résection cunéiforme, une énucléation, une chirurgie ex situ ou zéro ischémie. L’ischémie froide permet une meilleure conservation de la fonction rénale, ainsi que le clampage parenchymateux par rapport au clampage pédiculaire. La chirurgie conservatrice du cancer du rein est en nette progression certes, mais elle n’a pas encore la place qu’elle mérite. Ceci peut être lié à une méconnaissance des indications, ou crainte des morbidités. La limite arbitraire de 7 cm mérite d’être discutée. L’évolution naturelle se fait vers la chirurgie conservatrice quelque soit la taille de la tumeur et quelque soit le rein controlatéral, à condition qu’elle soit techniquement réalisable.
Mots Cles: Cancer rénal; chirurgie conservatrice; clampage; ischémie froide.