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Tumors of the Male Urethra. A Study of 7 Cases
Abstract
Objectif : Etudier les aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques des tumeurs primitives de l'urètre chez l'homme. Patients et méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur 7 cas de tumeurs de l'urètre masculin colligés dans notre institution sur une période de 16 ans (1989-2005). Plusieurs paramètres ont été analysés à savoir l'âge des patients, les antécédents, les signes cliniques, l'imagerie et le traitement ainsi que le suivi. Résultats: L'âge moyen des patients était de 56,1 ans. Les antécédents montraient des urétrites à répétition (4 cas) et une sténose cervico-urétrale traitée (4 cas). Les circonstances de découverte de la tumeur étaient des signes irritatifs et obstructifs chroniques chez tous nos patients, une notion de rétention aigue d'urine chez 5 patients, une urétrorragie et une pyurie dans 5 cas et une altération de l'état général dans 3 cas. La plupart de nos patients avaient plus d'un signe. Le diagnostic a été évoqué par l'urétrocystographie rétrograde et mictionnelle et confirmé par l'urétrocystoscopie avec biopsie. Tous nos patients avaient un carcinome épidermoïde. La tumeur était diagnostiquée au stade locorégional dans 6 patients. Le traitement était endoscopique (une résection trans-urétrale) chez un patient et chirurgical dans 2 cas: urétrectomie associée à une cystoprostatectomie et une dérivation urinaire type Coffey chez un patient qui présentait une tumeur de l'urètre prostatique stade T3N0M0: amputation de verge avec urétrostomie périnéale et orchidectomie chez un patient qui présentait une tumeur au niveau de l'urètre bulbomembraneux (stade T4N0M0 avec atteinte scrotale). Une radiothérapie adjuvante a été réalisée dans ces 2 cas. Un parage chirurgical d'un phlegmon de verge provoqué par la tumeur de l'urètre a été réalisé chez 3 patients avec la mise en place d'une sonde vésicale à demeure dans un cas, d'une cystostomie définitive chez les 2 autres. Le dernier patient avait un envahissement ganglionnaire bilatéral et a été confié pour radiothérapie préopératoire, mais 3 mois plus tard il a développé des métastases pulmonaires et il est décédé. La chimiothérapie n'a pas été utilisée chez nos malades. Le recul moyen était de 9,5 mois. Trois patients ont été en rémission complète: deux avaient bénéficié d'un traitement chirurgical et un d'un traitement endoscopique. Un patient est décédé et les 3 autres ont été perdus de vue. Conclusion: Les tumeurs de l'urètre masculin restent d'un pronostic gravissime malgré les divers traitements proposés. Leur rareté rend difficile l'évaluation des moyens thérapeutiques qui seront fonction de l'extension ganglionnaire et du stade de la tumeur.
Objective: To study the epidemiological, diagnostic and therapeutic features of primary tumors of the male urethra. Patients and Methods: In this retrospective study we evaluate 7 cases with tumors of the male urethra seen at our department over a period of 16 years (1989 – 2005). The following parameters were studied: the age of the patients, their medial history, clinical signs and symptoms, imaging and treatment modalities used and follow-up. Results: The patients' mean age was 56.1 years. Medical history revealed repeated episodes of urethritis in 4 cases and treatment of cervico-urethral strictures in 4 cases. All patients complained of chronic irritating and obstructive symptoms – most patients presented with more than one symptom. Acute urinary retention was found in 5, bleeding per urethram and pyuria in 5 and deterioration of the general condition in 3 patients. Diagnosis was based on retrograde and voiding cystourethrography and confirmed by urethrocystoscopy and biopsy. All our patients were found to have squamous cell carcinoma. The tumor was localized in 6 patients. Treatment consisted of endoscopic transurethral resection in one patient. Two patients were subjected to surgery. One of them with a stage T3N0M0 tumor of the prostatic urethra underwent urethrectomy in combination with cystoprostatectomy followed by urinary diversion (Coffey), while the other patient with a tumor at the bulbomembranous urethra (stage T4N0M0 with scrotal invasion) was subjected to penectomy and orchidectomy combined with perineal urethrostomy. Both these patients received adjuvant radiotherapy. Excision of a penile phlegmon was carried out in 3 patients. In one of them a urethral stent was left indwelling, while two were subjected to cystostomy. Due to bilateral lymphatic invasion, the remaining patient received preoperative radiotherapy, but he died three months later due to lung metastases. None of our patients received chemotherapy. Mean follow up was 9.5 months. At the end of the follow-up period 3 patients (one treated endoscopically and the two patients that had been subjected to surgery) were disease-free, while one patient had died and the 3 remaining ones were lost to follow-up. Conclusion: Despite the availability of a variety of treatment modalities, tumors of the male urethra still have a poor prognosis. Due to their rarity, it is difficult to properly evaluate the treatment options which mainly depend on the tumor stage and whether or not there is lymphatic invasion.
African Journal of Urology Vol. 13 (1) 2007: pp. 72-77