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Le sphincter artificiel urinaire chez l'homme a propos de 23 cas
The artificial urinary sphicter in the male - a study of 23 cases
Abstract
Objectives: To evaluate our experience with the placement of artificial urinary sphincters and to review the literature about the indications, additional measures required and prognosis of the device.
Patients and Methods : This retrospective study was based on 23 male patients who received artificial urinary sphincters of the AMS 800 type at the University Hospital of Dupuytren, Limoges, between April 1996 and April 2005. The mean age of our patients was 70.3 years (range 47 to 77 years). Eight patients had been treated previously by pelvic radiotherapy for prostate cancer. Sphincter insufficiency occurred following radical prostatectomy in 10, endoscopic resection of a prostatic adenoma in 5, transvesical adenectomy in 4 and endoscopic sphincterotomy with bladder augmentation in 2 patients, as well as following external radiotherapy for the treatment of a localized prostatic adenocarcinoma stage T2a in one and a cystoprostatectomy with Camey II type bladder replacement in the remaining case. Routine investigations included urine analysis, assessment of a possible concomitant inflammation or infection, urethroscopy and a urodynamic work-up. Pelvic floor training was done in all cases, while macroplastique was administered in 15 cases only. Finally, an artificial sphincter was placed in periurethral position in all cases.
Results: The functional results of the artificial sphincter were assessed 6 months after activation of the sphincter and were based on the clinical results as well as on the patient's satisfaction. Eighteen out of our 23 patients are completely satisfied, while the 5 remaining patients report minimal urinary leakage. One of them reported a reduction of urinary flow. In 9 cases late complications were noted; three of them could be easily repaired (a technical problem caused by high pressure in the balloon, one minimal vesico-parietal fistula and migration of the pump needing reposition). The 6 remaining cases suffered from urethral erosion caused by the cuff of the device which incurred within a mean time of 5 years following the placement of the artificial sphincter.
Conclusion: The high rate of satisfaction reported by the patients has proved the efficacy of the AMS 800 artificial sphincter in the treatment of urinary incontinence caused by sphincteric insufficiency. Nevertheless, a number of failures is still reported. They may cause severe complications eventually leading to the removal of the device, especially in cases of erosion. For this reason, it is mandatory to respect the indications, to carefully select the patients and to ensure an adequate follow-up to avoid any late complications.
Résumé
Objectif: Evaluer notre expérience dans la mise en place des sphincters artificiels urinaires (SAU). Discuter, après une revue de la littérature, les indications, les examens complémentaires et le pronostic.
Patients et méthodes: Il s'agit d'une étude rétrospective, à partir de 23 cas de sphincters artificiels type AMS 800, posés à des patients de sexe masculin, dans le service d'urologie au Centre Hospitalo-Universitaire Dupuytren de Limoges, et colligés sur une période de 10 ans, entre avril 1996 et avril 2005. L'âge moyen de nos patients était de 70.3 ans, avec des extrêmes de 47 et 77 ans. Huit de nos malades ont reçu un traitement par radiothérapie pelvienne d'un cancer de la prostate. Les causes d'insuf-fisance sphinctérienne étaient: une prostatectomie radicale dans 10 cas, une résection endoscopique d'un adénome de la prostate dans 5 cas, une adénomectomie transvésicale dans 4 cas, une sphinctérotomie endoscopique avec un agrandissement vésical dans 2 cas, une radiothérapie externe curative pour adénocarcinome localisé de la prostate stade T2a dans un cas, et une cysto-prostatectomie avec entérocystoplastie type Camey II dans un cas. Les examens complémentaires demandés étaient une analyse des urines, un bilan biologique inflammatoire et infectieux, une urétro-cystoscopie et un bilan urodynamique. Une rééducation périnéale a été pratiquée dans tous les cas, tandisqu'une injection du matériel macroplastique n'a été faite que dans 15 cas. Enfin un sphincter artificiel a été mis en position périurétrale dans tous les cas.
Résultats: L'appréciation du résultat fonctionnel du sphincter artificiel est basée sur la clinique et la satisfaction du patient. On a évalué ces résultats 6 mois après l'activa-tion du sphincter. Sur nos 23 patients, 18 se disent entièrement satisfaits et les 5 autres signalent des fuites qui sont minimes et positionnelles ou liées à des efforts, dont un avec une diminution du jet. Les complications sont apparues plus tard, en effet sur nos 23 SAU, 9 ont été grevés de complications dont 3 cas ont été facilement corrigés. Il s'agit: d'une complication d'ordre technique avec une hyperpression dans le ballon, une fistule vésico-pariétale à minima et une migration de la pompe ayant nécessité de la repositionner. Dans les autres 6 cas, la complication était une érosion de l'urètre par la manchette, survenue en moyenne dans un délai de 5 ans après la mise en place.
Conclusion: L'efficacité du sphincter artificiel AMS 800 pour la prise en charge de l'incontinence urinaire par insuffisance sphinctérienne chez l'homme est indiscutable comme en témoigne le taux de satisfaction des patients qui en sont porteurs. Néanmoins, il persiste encore un taux d'échec non négligeable ayant souvent des conséquences graves puisqu'il se solde en général par l'ablation du matériel surtout s'il s'agissait d'une érosion urétrale. Pour ceci, un respect des indications, une sélection stricte des candidats, et un bon suivi des patients est nécessaire dans l'espoir de diminuer l'émergence de complications.
African Journal of Urology Vol. 11(4) 2005: 301-309
Patients and Methods : This retrospective study was based on 23 male patients who received artificial urinary sphincters of the AMS 800 type at the University Hospital of Dupuytren, Limoges, between April 1996 and April 2005. The mean age of our patients was 70.3 years (range 47 to 77 years). Eight patients had been treated previously by pelvic radiotherapy for prostate cancer. Sphincter insufficiency occurred following radical prostatectomy in 10, endoscopic resection of a prostatic adenoma in 5, transvesical adenectomy in 4 and endoscopic sphincterotomy with bladder augmentation in 2 patients, as well as following external radiotherapy for the treatment of a localized prostatic adenocarcinoma stage T2a in one and a cystoprostatectomy with Camey II type bladder replacement in the remaining case. Routine investigations included urine analysis, assessment of a possible concomitant inflammation or infection, urethroscopy and a urodynamic work-up. Pelvic floor training was done in all cases, while macroplastique was administered in 15 cases only. Finally, an artificial sphincter was placed in periurethral position in all cases.
Results: The functional results of the artificial sphincter were assessed 6 months after activation of the sphincter and were based on the clinical results as well as on the patient's satisfaction. Eighteen out of our 23 patients are completely satisfied, while the 5 remaining patients report minimal urinary leakage. One of them reported a reduction of urinary flow. In 9 cases late complications were noted; three of them could be easily repaired (a technical problem caused by high pressure in the balloon, one minimal vesico-parietal fistula and migration of the pump needing reposition). The 6 remaining cases suffered from urethral erosion caused by the cuff of the device which incurred within a mean time of 5 years following the placement of the artificial sphincter.
Conclusion: The high rate of satisfaction reported by the patients has proved the efficacy of the AMS 800 artificial sphincter in the treatment of urinary incontinence caused by sphincteric insufficiency. Nevertheless, a number of failures is still reported. They may cause severe complications eventually leading to the removal of the device, especially in cases of erosion. For this reason, it is mandatory to respect the indications, to carefully select the patients and to ensure an adequate follow-up to avoid any late complications.
Résumé
Objectif: Evaluer notre expérience dans la mise en place des sphincters artificiels urinaires (SAU). Discuter, après une revue de la littérature, les indications, les examens complémentaires et le pronostic.
Patients et méthodes: Il s'agit d'une étude rétrospective, à partir de 23 cas de sphincters artificiels type AMS 800, posés à des patients de sexe masculin, dans le service d'urologie au Centre Hospitalo-Universitaire Dupuytren de Limoges, et colligés sur une période de 10 ans, entre avril 1996 et avril 2005. L'âge moyen de nos patients était de 70.3 ans, avec des extrêmes de 47 et 77 ans. Huit de nos malades ont reçu un traitement par radiothérapie pelvienne d'un cancer de la prostate. Les causes d'insuf-fisance sphinctérienne étaient: une prostatectomie radicale dans 10 cas, une résection endoscopique d'un adénome de la prostate dans 5 cas, une adénomectomie transvésicale dans 4 cas, une sphinctérotomie endoscopique avec un agrandissement vésical dans 2 cas, une radiothérapie externe curative pour adénocarcinome localisé de la prostate stade T2a dans un cas, et une cysto-prostatectomie avec entérocystoplastie type Camey II dans un cas. Les examens complémentaires demandés étaient une analyse des urines, un bilan biologique inflammatoire et infectieux, une urétro-cystoscopie et un bilan urodynamique. Une rééducation périnéale a été pratiquée dans tous les cas, tandisqu'une injection du matériel macroplastique n'a été faite que dans 15 cas. Enfin un sphincter artificiel a été mis en position périurétrale dans tous les cas.
Résultats: L'appréciation du résultat fonctionnel du sphincter artificiel est basée sur la clinique et la satisfaction du patient. On a évalué ces résultats 6 mois après l'activa-tion du sphincter. Sur nos 23 patients, 18 se disent entièrement satisfaits et les 5 autres signalent des fuites qui sont minimes et positionnelles ou liées à des efforts, dont un avec une diminution du jet. Les complications sont apparues plus tard, en effet sur nos 23 SAU, 9 ont été grevés de complications dont 3 cas ont été facilement corrigés. Il s'agit: d'une complication d'ordre technique avec une hyperpression dans le ballon, une fistule vésico-pariétale à minima et une migration de la pompe ayant nécessité de la repositionner. Dans les autres 6 cas, la complication était une érosion de l'urètre par la manchette, survenue en moyenne dans un délai de 5 ans après la mise en place.
Conclusion: L'efficacité du sphincter artificiel AMS 800 pour la prise en charge de l'incontinence urinaire par insuffisance sphinctérienne chez l'homme est indiscutable comme en témoigne le taux de satisfaction des patients qui en sont porteurs. Néanmoins, il persiste encore un taux d'échec non négligeable ayant souvent des conséquences graves puisqu'il se solde en général par l'ablation du matériel surtout s'il s'agissait d'une érosion urétrale. Pour ceci, un respect des indications, une sélection stricte des candidats, et un bon suivi des patients est nécessaire dans l'espoir de diminuer l'émergence de complications.
African Journal of Urology Vol. 11(4) 2005: 301-309