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Cancer Primitif de l\'Urètre
Abstract
Objectif: Dans la présente nous rapportons six cas de cancer primitif de l\'urètre colligés en 12 ans sur 1109 cas de cancers urologiques hospitalisés pendant la même période.
Patients and Méthodes: De 1990 à 2001 six patients (quatre hommes, deux femmes) ont été hospitalisés pour la prise en charge d\'un cancer de l\'urètre. Les tumeurs ont été analysées selon la classification de Grabstald. Tous les patients ont été explorés par une urethrocystographie rétrograde montrant une image irrégulière de l\'urètre et opacifiant parfois les trajets fistuleux. L\'urethrocystoscopie a permis de montrer le siège de la tumeur, son aspect et surtout de faire des biopsies à visée diagnostique. Il s\'agissait dans 5 cas d\'une tumeur épidermoïde et dans un cas d\'un adénocarcinome. Les traitements utilisés dépendent du stade de la maladie et de l\'état général des patients. Deux patientes on bénéficié d\'une pelvectomie antérieure sans aucun traitement adjuvant. Deux patients porteurs d\'une maladie disséminée ont été traités d\'une manière palliative par radiothérapie àvisée antalgique. Les deux derniers ayant refusé le traitement chirurgical ont également été traités par radiothérapie seule.
Résultats: Globalement, le taux de survie moyen est 17,5 mois (extrêmes allant de 3 à 60 mois). Les meilleurs résultats ont été obtenus chez les patients traités chirurgicalement. Deux des patients confiés aux oncologues pour une radiothérapie palliative sont décédés à 3 et à 6 mois. Un patient traité par radiothérapie exclusive après avoir refusé le traitement chirurgical a été revu 6 mois plus tard pour sténose longue post-radique de l\'urètre. Le patient refusant toujours le traitement chirurgical a été traité par cystostomie définitive. Le dernier patient traité également par radiothérapie exclusive est suivi par les radiothérapeutes.
Conclusion: Le cancer primitif de l\'urètre est rare. La sémiologie est peu spécifique ce qui explique le retard fréquent au diagnostic. C\'est l\'examen minutieux de l\'urètre qui permet le diagnostic. Le traitement repose sur la chirurgie et / ou la radiothérapie.
Primitive Cancer of the Urethra
Objective: We report six cases of primitive cancer of the urethra out of a total of 1109 cases of urologic cancers hospitalized during a period of 12 years.
Patients and Methods: From 1990 to 2001 six patients (four males, two females) were hospitalized for cancer of the urethra. The tumors were analyzed according to the classification of Grabstald. All the patients were explored by retrograde urethrocystography showing an irregular image of the urethra and at times opacifying the sinus ways. Urethrocystoscopy showed the site of the tumor and its aspect and allowed for diagnostic biopsies. In five cases it revealed an epidermoid cancer and an adenocarcinoma in one case. The treatment used depended on the stage of the disease and the general condition of the patients. Two patients underwent radical pelvectomy without any adjuvant treatment. Two patients with disseminated disease received palliative treatment by radiotherapy. The two remaining patients having refused surgical treatment were also treated by radiotherapy alone.
Results: Overall, the average rate of survival was 17.5 months (3 to 60 months). The best results were achieved with surgical treatment. Two of the patients referred to the oncologist for palliative radiotherapy died within 3 and 6 months, respectively. One patient treated by radiotherapy alone after having refused surgical treatment presented 6 months later with a long post-radiation stenosis of the urethra. Since the patient still refused surgical treatment, he was treated by final cystostomy. The last patient also treated by exclusive radiotherapy is being followed up by the radiologists.
Conclusion: Primitive cancer of the urethra is rare. Its semiology is not very specific which explains the frequently delayed diagnosis. It is the meticulous examination of the urethra which allows the diagnosis. The treatment of choice is surgery and/or radiotherapy.
African Journal of Urology Vol.10(4) 2004: 252-256
Patients and Méthodes: De 1990 à 2001 six patients (quatre hommes, deux femmes) ont été hospitalisés pour la prise en charge d\'un cancer de l\'urètre. Les tumeurs ont été analysées selon la classification de Grabstald. Tous les patients ont été explorés par une urethrocystographie rétrograde montrant une image irrégulière de l\'urètre et opacifiant parfois les trajets fistuleux. L\'urethrocystoscopie a permis de montrer le siège de la tumeur, son aspect et surtout de faire des biopsies à visée diagnostique. Il s\'agissait dans 5 cas d\'une tumeur épidermoïde et dans un cas d\'un adénocarcinome. Les traitements utilisés dépendent du stade de la maladie et de l\'état général des patients. Deux patientes on bénéficié d\'une pelvectomie antérieure sans aucun traitement adjuvant. Deux patients porteurs d\'une maladie disséminée ont été traités d\'une manière palliative par radiothérapie àvisée antalgique. Les deux derniers ayant refusé le traitement chirurgical ont également été traités par radiothérapie seule.
Résultats: Globalement, le taux de survie moyen est 17,5 mois (extrêmes allant de 3 à 60 mois). Les meilleurs résultats ont été obtenus chez les patients traités chirurgicalement. Deux des patients confiés aux oncologues pour une radiothérapie palliative sont décédés à 3 et à 6 mois. Un patient traité par radiothérapie exclusive après avoir refusé le traitement chirurgical a été revu 6 mois plus tard pour sténose longue post-radique de l\'urètre. Le patient refusant toujours le traitement chirurgical a été traité par cystostomie définitive. Le dernier patient traité également par radiothérapie exclusive est suivi par les radiothérapeutes.
Conclusion: Le cancer primitif de l\'urètre est rare. La sémiologie est peu spécifique ce qui explique le retard fréquent au diagnostic. C\'est l\'examen minutieux de l\'urètre qui permet le diagnostic. Le traitement repose sur la chirurgie et / ou la radiothérapie.
Primitive Cancer of the Urethra
Objective: We report six cases of primitive cancer of the urethra out of a total of 1109 cases of urologic cancers hospitalized during a period of 12 years.
Patients and Methods: From 1990 to 2001 six patients (four males, two females) were hospitalized for cancer of the urethra. The tumors were analyzed according to the classification of Grabstald. All the patients were explored by retrograde urethrocystography showing an irregular image of the urethra and at times opacifying the sinus ways. Urethrocystoscopy showed the site of the tumor and its aspect and allowed for diagnostic biopsies. In five cases it revealed an epidermoid cancer and an adenocarcinoma in one case. The treatment used depended on the stage of the disease and the general condition of the patients. Two patients underwent radical pelvectomy without any adjuvant treatment. Two patients with disseminated disease received palliative treatment by radiotherapy. The two remaining patients having refused surgical treatment were also treated by radiotherapy alone.
Results: Overall, the average rate of survival was 17.5 months (3 to 60 months). The best results were achieved with surgical treatment. Two of the patients referred to the oncologist for palliative radiotherapy died within 3 and 6 months, respectively. One patient treated by radiotherapy alone after having refused surgical treatment presented 6 months later with a long post-radiation stenosis of the urethra. Since the patient still refused surgical treatment, he was treated by final cystostomy. The last patient also treated by exclusive radiotherapy is being followed up by the radiologists.
Conclusion: Primitive cancer of the urethra is rare. Its semiology is not very specific which explains the frequently delayed diagnosis. It is the meticulous examination of the urethra which allows the diagnosis. The treatment of choice is surgery and/or radiotherapy.
African Journal of Urology Vol.10(4) 2004: 252-256