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L’automutilation génitale : intérêt d’un avis psychiatrique dans la prise en charge urologique
Abstract
Les automutilations sont des conduites fréquentes, souvent associées à une morbidité psychiatrique. Les auteurs rapportent trois observations de sujets admis dans le service d’urologie du CHU de Cocody d’Abidjan, pour des automutilations génitales. Au cours de la prise en charge chirurgicale, l’avis psychiatrique demandé chez ces patients a conclu au diagnostic de schizophrénie paranoïde. Les frustrations survenues dans l’accomplissement de leur sexualité ont
constitué les motifs évoqués par les patients pour réaliser l’automutilation génitale. La blessure auto-infligée a eu pour fonctions de communiquer à l’entourage la souffrance psychique, exprimer
la dissociation psychique caractéristique de la schizophrénie. Le traitement chirurgical débuté avant la prise en charge psychiatrique ou de façon concomitante, a consisté en une suture des corps caverneux chez le 3ème patient; suture des corps caverneux et urétrorraphie chez le 2ème, puis à une urétrostomie définitive chez le premier. Ces observations soulignent l’intérêt de la collaboration entre chirurgiens et psychiatres dans la prise en charge des automutilations.
constitué les motifs évoqués par les patients pour réaliser l’automutilation génitale. La blessure auto-infligée a eu pour fonctions de communiquer à l’entourage la souffrance psychique, exprimer
la dissociation psychique caractéristique de la schizophrénie. Le traitement chirurgical débuté avant la prise en charge psychiatrique ou de façon concomitante, a consisté en une suture des corps caverneux chez le 3ème patient; suture des corps caverneux et urétrorraphie chez le 2ème, puis à une urétrostomie définitive chez le premier. Ces observations soulignent l’intérêt de la collaboration entre chirurgiens et psychiatres dans la prise en charge des automutilations.