Main Article Content

Mobile phones of hospital workers: a potential reservoir for the transmission of pathogenic bacteria Les téléphones portables des personnels hospitaliers: un réservoir potentiel de transmission de bactéries pathogènes


Abstract

Background: Mobile phones are increasingly associated with the transmission of pathogenic microbial agents. In the clinical setting where there is usually high exposure to pathogens, these devices may serve as vehicles for the transmission/spread of pathogens. This study determined the prevalence of bacterial contamination of mobile phones of health workers and the predisposing factors, in order to ascertain the risk of transmission of pathogenic bacteria through mobile phones.
Methodology: This study was carried out in a private medical center at Mbouda, Cameroon, involving 78 health workers including health professionals (nurses, physicians, laboratory scientists) and hospital support workers (cleaners, cashiers and security guards), recruited by convenient sampling. Sterile swab sticks moistened with physiological saline were used to swab about three quarter of the surface of each phone. The swabs were cultured on MacConkey and Mannitol Salt agar plates which were incubated aerobically at 37oC for 24 hours, while Chocolate agar plate was incubated in a candle extinction jar for microaerophilic condition. The isolates were identified using standard biochemical tests including catalase, coagulase, and the analytical profile index (API) system. Data were analyzed using the Statistical Package for Social Sciences (SPSS) version 20.0.
Results: Mobile phones of 75 of the 78 (96.2%) health workers were contaminated, with highest contamination rates for the phones of laboratory scientists (100%, 12/12), followed by support staff (98.9%, 13/14), nurses (97.7%, 43/44) and physicians (87.3%, 7/8), but the difference in contamination rates was not statistically significant (p=0.349). A total of 112 bacteria belonging to 12 genera were isolated, with predominance of Staphylococcus aureus (31.3%, n=35), Micrococcus spp (30.4%, n=34), coagulase negative staphylococci (10.7%, n=12) and Pseudomonas spp (5.4%, n=6). The laboratory (18.8%, 21/112) and medical wards (16.1%, 18/112) had the highest bacterial contamination of mobile phones (p=0.041), and more bacterial species were isolated from smartphones (68.8%, n=77/112) than keypad phones (31.2%, n=35/112) (p=0.032). There was no significant difference between phone contamination rates and the practice of hand hygiene or decontamination of work surfaces (p>0.05).
Conclusion: The presence of potentially pathogenic bacteria on cell phones of health-care workers emphasizes the role of fomites in the transmission of infectious diseases. Consequently, good hand hygiene and decontamination practices are encouraged among health workers in order to limit the spread of hospital-acquired infections.


Contexte: Les téléphones portables sont de plus en plus associés à la transmission d'agents microbiens pathogènes. Dans le cadre clinique où il y a généralement une forte exposition aux agents pathogènes, ces dispositifs peuvent servir de véhicules pour la propagation de la transmission des agents pathogènes. Cette étude a déterminé la prévalence de la contamination bactérienne des téléphones portables des agents de santé et les facteurs prédisposants, afin de déterminer le risque de transmission de bactéries pathogènes par les téléphones portables.
Méthodologie: Cette étude a été réalisée dans un centre médical privé à Mbouda, au Cameroun, impliquant 78 agents de santé, y compris des professionnels de la santé (infirmiers, médecins, scientifiques de laboratoire) et des agents de soutien hospitalier (agents de nettoyage, caissiers et agents de sécurité), recrutés par échantillonnage pratique. Des écouvillons stériles humidifiés avec du sérum physiologique ont été utilisés pour
écouvillonner environ les trois quarts de la surface de chaque téléphone. Les écouvillons ont été cultivés sur des plaques de gélose MacConkey et Mannitol Salt qui ont été incubées en aérobiose à 37°C pendant 24 heures, tandis que la plaque de gélose au chocolat a été incubée dans un pot d'extinction de bougie pour une condition microaérophile. Les isolats ont été identifiés à l'aide de tests biochimiques standard, notamment la catalase, la coagulase et le système d'indice de profil analytique (API). Les données ont été analysées à l'aide du package statistique pour les sciences sociales (SPSS) version 20.0.
Résultats: Les téléphones portables de 75 des 78 agents de santé (96,2 %) étaient contaminés, avec les taux de contamination les plus élevés pour les téléphones des scientifiques de laboratoire (100%, 12/12), suivis par le personnel de soutien (98,9%, 13/14), infirmières (97,7%, 43/44) et médecins (87,3%, 7/8), mais la différence de taux de contamination n'était pas statistiquement significative (p=0,349). Au total, 112 bactéries appartenant à 12 genres ont été isolées, avec une prédominance de Staphylococcus aureus (31,3%, n=35), Micrococcus spp (30,4%, n=34), staphylocoques à coagulase négative (10,7%, n=12) et Pseudomonas spp (5,4%, n=6). Le laboratoire (18,8%, 21/112) et les services médicaux (16,1%, 18/112) avaient la contamination bactérienne la plus élevée des téléphones portables (p=0,041), et plus d'espèces bactériennes ont été isolées des smartphones (68,8%, n=77/112) que les téléphones à clavier (31,2%, n=35/112) (p=0,032). Il n'y avait pas de différence significative entre les taux de contamination du téléphone et la pratique de l'hygiène des mains ou de la décontamination des surfaces de travail (p>0,05).
Conclusion: La présence de bactéries potentiellement pathogènes sur les téléphones portables des travailleurs de la santé souligne le rôle des fomites dans la transmission des maladies infectieuses. Par conséquent, de bonnes pratiques d'hygiène des mains et de décontamination sont encouragées chez les agents de santé afin de limiter la propagation des infections nosocomiales.


Journal Identifiers


eISSN: 1595-689X