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Dynamique des nouvelles technologies rizicoles en agriculture de subsistance: Cas de la riziculture bete in zone forestiere de Côte d'Ivoire
Abstract
A retrospective analysis was undertaken on the introduction and spread models of new improved rain fed rice varieties in Côte d'Ivoire. Several constraints stand on the way to the adoption of these farming
technologies. The approach is illustrated through experiments undertaken for nearly 30 years in Gagnoa and Saïoua areas, located in the forest zone in Centre-West Côte d'Ivoire. Several raisons can explain the poor
adoption rate by the population of new rice varieties: first at the macroeconomic level, we notice that government officials have adopted a deliberate low purchase price policy for the local rice product, relying
on importations to satisfy the rice demand at national level. Moreover, there is a lack of coordination between research, development organizations and NGOs in both the introduction and the diffusion processes of new rice varieties. Women, who are at the forefront of rice cultivation have been, for long, neglected. Moreover, there a lack of adequacy between some selection criteria of new rice varieties and the needs of producers, which led to a failure to adjust new rice varieties to the traditional context of production. Finally, despite the favourable agro ecological environment to rice production, this foodstuff constitutes unfortunately a constraint that stands in the way to the achievement of national food security policy. The authors, learning from the past
experiences, give some recommendations, which should allow for a better introduction and a large diffusion of new rice varieties, such as NERICA (New Rice for Africa).
Une analyse rétrospective des modèles d'introduction et de diffusion des variétés améliorées de riz pluvial en Côte d'Ivoire a été effectuée. Plusieurs contraintes, qui empêchent l'adoption de ces nouvelles
technologies ont été identifiées. La démarche est illustrée par les expériences menées depuis environs 30 ans, en zone forestière au Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire. Plusieurs raisons expliquent ce faible taux d'adoption : D'une part, au plan macro-économique, l'option d'une politique de soutien à la consommation a amené les pouvoirs publics à compter sur les importations pour satisfaire la demande nationale. D'autre
part, aux plans institutionnel et organisationnel, on assiste à un manque de coordination entre la recherche, le développement et les ONG dans le processus d'introduction et de diffusion des nouvelles variétés. Les
vrais interlocuteurs en riziculture, que sont les femmes, ont été, pendant longtemps, négligées par ces structures. En plus, il y a eu un manque d'adéquation entre certains critères de sélection variétale et les
besoins des producteurs. Ce qui a entraîné une inadaptation des nouvelles variétés au contexte traditionnel de la production. En définitive, malgré un environnement agro-écologique favorable à la production du riz,
cette denrée constitue, malheureusement, une contrainte à la réalisation d'une politique nationale de sécurité alimentaire. Les auteurs, tirant les leçons des expériences passées formulent quelques recommandations qui devraient favoriser une meilleure introduction et une diffusion, plus large, des nouvelles variétés de riz NERICA (New Rice for Africa).