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Influence des systemes agraires sur la dynamique de regeneration naturelle du karite: Vitellaria paradoxa CF gaernt (Sapotaceae) en Côte D'Ivoire
Abstract
The shea tree (Vitellaria paradoxa) is one of the wild species of socioeconomic and environmental interest, valorised by the local populations of Sudanese and Guinean savannas of Africa. To contribute to the development of management strategies in favour of the resource, an ecological survey was carried out, in order to assess the influence of agrarian systems on the regeneration dynamics of this naturally-occurring species. The survey was undertaken in 40 sampling units, distributed in two savannah regions of Côte d'Ivoire. The results showed that shea natural regeneration dynamics varied from one area to the other. Under fallow systems, the number of young plantations was 960 in Tengrela, against 636 in Korhogo localities. similarly, in the fields, this number was 373 for young plantations in Tengrela, against 45 in Korhogo, using the same sample size. The number of young shea trees varied according to plant. Indeed, the number of young plantations inventoried in the two zones was 1596 in the fallows against 418 in the fields. Likewise, the number of adult trees was 2.5 times more important in the fallows than in the farmed fields. In the sampling unit, situated in the fields, Shea young plantations densities were 55 % in the manual system, 39 % in the harmessed system and 6 % in the towed system. For the same area sampled, the number of adult trees was 51, 20, and 13 in the manual, harnessed and towed systems, respectively. These differences show the influence of human activities on the natural regeneration of the shea tree.
Le karité (Vitellaria paradoxa) est une espèce alimentaire sauvage d'intérêt socio-économique et environnemental suffisamment valorisée par les populations locales des savanes soudano-guinéennes
d'Afrique. Pour contribuer au développement des stratégies de gestion et d'utilisation durable des ressources de cette plante, un inventaire écologique a été conduit dans la perspective de cerner l'influence
des systèmes agraires sur la dynamique de régénération naturelle de l'espèce. L'étude a été conduite dans 40 unités d'échantillonnage réparties dans deux départements de la région des savanes de Côte d'Ivoire.
Les résultats montrent que la dynamique de régénération naturelle du karité a varié d'un département à l'autre. Dans les jachères, le nombre de jeunes plants de karité a été de 960 plants à Tengrela, contre 636
à Korhogo. De même, dans les champs, ce nombre a été de 373 jeunes plants à Tengrela et de 45 à Korhogo, sur la même zone échantillonnée. Le nombre de jeunes karités a varié aussi, selon la formation végétale.
En effet, sur l'ensemble des deux zones échantillonnées, le nombre de jeunes karités a été de 1596 plants dans les jachères, contre 418 dans les champs. De même, le nombre d'arbres adultes a été 2,5 fois plus
important dans les jachères que dans les champs. Sur les unités d'échantillonnage situées dans les champs, le taux de jeunes plants de karité été de 55 % dans le système manuel, 39 % dans le système attelé
et 6 % dans le système tracté. Pour la même surface échantillonnée, le nombre d'arbres adultes a été de 51 dans le système manuel, contre 20 dans le système attelé et 13 dans le système tracté. Ces différences
révèlent une influence des activités anthropiques sur la régénération naturelle du karité.